L’exploitation des mines et le traitement des minerais engendrent toutefois la production de divers types de rejets, qui doivent être gérés de façon rationnelle et sécuritaire afin de protéger l’environnement.
L’industrie minière contribue de façon significative à l’activité économique du Burkina-Faso, particulièrement au chapitre des exportations et de l’emploi, mais aussi grâce aux nombreux développements technologiques qui s’y produisent.
Les résidus miniers sont les déchets, qui peuvent être mélangés ou non avec de l’eau, et qui demeurent après le traitement de minerais, de concentrés de minerais ou de matériaux miniers. Il est possible d’en extraire des constituantes marchandes telles que des métaux, des minéraux ou du bitume. Ces déchets incluent également des roches broyées, du sable, de l’argile, des produits chimiques de traitement, du coke de pétrole, du soufre ou encore des métaux, des minéraux ou du bitume résiduels.
Ils sont généralement stockés dans des bassins ou derrière des digues quand il s’agit de boues ou sous forme de terrils quand il s’agit de matériaux secs ou solides. Leur composition dépend de la géologie locale et des agents chimiques ajouté lors du lavage et/ou du processus de concentration. Ainsi, les résidus miniers peuvent être chimiquement actifs, et doivent être gérés pour éviter d’impacter l’environnement ou l’homme.
Plusieurs pays producteurs miniers, en particulier le Canada a servi d’exemple en matière de séquelles qu’ont laissé l’exploitation minière sur l’environnement. Suite à des visites terrains, des recherches et formations, des Experts Burkinabé du domaine ont décidés d’anticiper sur ce même phénomène par l’instauration d’une filière en Master au sein de l’Université Joseph Ki-Zerbo (UJKZ) à Ouagadougou dénommée : les Rejets miniers qui forme chaque année académique plus d’une dizaine d’étudiants et professionnels.
Ces étudiants et professionnels formés, équipés sont désormais prêt pour emploi dans nos mines locales pour répondre à ces cas qui urge pour la sauvegarde de l’environnement. Donc pas forcément besoin de faire appel à une expertise étrangère puisque des nationaux formés peuvent le faire.
Des précautions particulières doivent être prises avec certains résidus qui peuvent être très acides ou entrainer un drainage minier acide ou être polluants notamment le mercure et le cyanure.. . A cet effet les autorités du domaine minier Burkinabé gagneraient à faire appliquer le guide de gestion des parcs à résidus miniers (pour éviter la répétition du cas de la mine de Poura) et la valorisation des résidus miniers.
Ainsi donc, on doit prêter une grande attention à la stabilité géotechnique des ouvrages de surface construits pour l’entreposage et le confinement des rejets solides et liquides.
Aminata KABORE