Plongé dans des difficultés économiques depuis plusieurs années, le gouvernement zimbabwéen multiplie les initiatives pour améliorer la situation, en s’appuyant notamment sur le secteur minier. Ce dernier constitue 12 % du PIB et plus de 80 % de la valeur des exportations.
Au Zimbabwe, le gouvernement envisage la mise en place d’une règlementation qui obligera les mineurs d’or, de diamants et de platine à verser la moitié des redevances minières dues en nature. Cette mesure proposée par le ministère des Finances est destinée à constituer une réserve de minéraux servant de « source de confiance », apprend-on d’une lettre envoyée au ministère des Mines et relayée par Bloomberg.
Pour y arriver, les autorités ont ouvert des consultations avec les compagnies actives sur les produits miniers visés, à savoir les filiales des sud-africains Anglo American Platinum, Sibanye-Stillwater ou encore Impala Platinum. D’autres compagnies comme Caledonia Mining, active sur l’or, devraient également être concernées.
Pour rappel, le Zimbabwe traverse depuis plusieurs années une crise économique marquée par la baisse de la valeur de la monnaie locale et un taux annuel d’inflation record (191 % en juin 2022).
Le secteur minier est considéré par le gouvernement comme un atout dans l’amélioration de la situation, comme en témoigne la mise en place depuis quelques mois d’une vente de pièces d’or pesant une once et frappées grâce à l’or extrait des mines locales. Selon le FMI, la mesure a déjà contribué à réduire la liquidité du dollar zimbabwéen, incitant même la Banque centrale à envisager la mise en circulation plus tard cette année de pièces d’or plus petites, allant jusqu’à un dixième d’once.
agence ecofin