Le prix du minerai de fer plonge à nouveau, sur fond de perspectives à la baisse

Afrique du Sud, Mauritanie ou encore Liberia et Sierra Leone sont autant de pays africains producteurs de minerai de fer. Pour leurs gouvernements, les perspectives peu reluisantes attendues sur un marché du minerai de fer déjà en berne peuvent entrainer une baisse des revenus miniers.

Le contrat à terme le plus échangé pour la tonne de minerai de fer a terminé la journée du 17 septembre en baisse de 4,12 %, à 675 yuans (95 dollars) sur le Dalian Commodity Exchange en Chine. Il s’agit de la plus forte baisse quotidienne depuis le 31 octobre 2022, rapporte l’agence de presse Reuters.

Ce nouveau creux historique intervient dans un contexte de ralentissement de l’économie chinoise, marqué par les difficultés du secteur immobilier et une baisse de la production d’acier, principal consommateur du minerai de fer. Aucune perspective d’amélioration des prix n’est attendue à moyen terme, selon la plupart des analystes du marché.

Pour Goldman Sachs, le prix du minerai de fer pourrait atteindre 85 dollars la tonne au quatrième trimestre 2024, en baisse de 15 % par rapport à une prévision précédente de 100 $ la tonne de la banque américaine. L’australien Commonwealth Bank est encore plus pessimiste et voit le minerai de fer tomber à 80 dollars d’ici la fin de l’année. À long terme, la firme de recherche BMI estime même que les prix du minerai de fer suivront une tendance à la baisse, s’échangeant à 78 dollars la tonne d’ici 2033.

Ces prévisions peu reluisantes seront particulièrement scrutées en Guinée, où l’exploitation du géant gisement Simandou devrait démarrer fin 2025. Les producteurs africains actuels, l’Afrique du Sud, la Mauritanie ou encore le Liberia sont également concernés par cette baisse des prix qui peut affecter leurs revenus miniers.

Agence ecofin

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