L’État malien vient de finaliser la prise de contrôle de la mine d’or Yatela, précédemment exploitée par les groupes miniers AngloGold Ashanti et Iamgold. Cette acquisition a été approuvée lors du Conseil des ministres du 23 octobre, marquant une étape importante dans la stratégie du gouvernement visant à augmenter ses revenus miniers en renforçant son implication dans l’industrie aurifère.

Nouveau code minier pour une meilleure rentabilité des ressources

Le nouveau code minier de 2023, adopté pour maximiser les bénéfices tirés des ressources minières, a élevé la participation maximale de l’État de 20 % à 30 % dans les mines du pays. Ce changement législatif a entraîné une vague de renégociations avec des compagnies minières, dont les canadiens B2Gold, Robex, et Allied Gold. En prévision de la montée en puissance de l’exploitation de nouveaux minerais, comme le lithium, le premier site de lithium au Mali sera également régi par ce nouveau code, reflétant l’ambition du pays de tirer parti de ses ressources naturelles de manière plus profitable.

Une possible relance de l’exploitation de Yatela

Bien que l’exploitation de Yatela ait été suspendue en 2016 en raison de la baisse des prix de l’or et de l’épuisement des ressources, les autorités maliennes envisagent une possible relance de la mine. Des études révèlent en effet que les réserves ne seraient pas complètement épuisées. En parallèle, les anciens propriétaires ont fourni des informations sur les coûts de réhabilitation du site ainsi que les fonds nécessaires pour achever des projets sociaux dans la communauté environnante.

Importance du secteur minier pour l’économie malienne

Au Mali, le secteur minier, en particulier l’or, est un pilier majeur de l’économie, représentant environ 80 % des exportations nationales, 10 % du PIB et 22 % des recettes publiques. Grâce à la prise de contrôle de Yatela et au nouveau code minier, le pays espère optimiser les revenus issus de cette industrie essentielle pour son développement économique.

Agence ecofin