Le secteur des énergies renouvelables pourrait être un excellent pourvoyeur d’emplois en Afrique, à condition de maitriser les différentes technologies et y consentir d’importants investissements.
Dans son dernier rapport intitulé « Renewable Energy and Jobs », l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) indique que sur les 12,7 millions d’emplois que génère le secteur du renouvelable à travers le monde, seuls 307 000 concernent le continent africain, soit 2,41 % du total.
Ce faible taux s’expliquerait selon l’IRENA par un niveau de développement encore assez bas du secteur du renouvelable en Afrique. Les capacités installées sur le continent ne représenteraient qu’environ 1 % des capacités solaires photovoltaïques et éoliennes mondiales.
En effet, malgré le potentiel éolien et solaire du continent, le faible niveau de financement alloué à son secteur énergétique empêche le développement optimal de ce dernier et les emplois qu’il pourrait générer.
L’adoption par l’Afrique d’une transition énergétique plus ambitieuse qui favorise l’accès à l’électricité renouvelable centralisée et décentralisée permettrait de créer des emplois directs et indirects, dans l’agriculture, les services de santé, le commerce et d’autres utilisations productives.
Mais si le continent veut vraiment faire du renouvelable un levier pour la création d’emploi, il doit surtout miser sur la partie manufacture. En Chine, par exemple, sur les 2,7 millions d’emplois que génère le secteur du solaire, 59 %, sont reliés à la manufacture.
Les pays africains doivent donc miser sur la fabrication des panneaux solaires, des éoliennes, entre autres dispositifs au-delà de l’activité de distribution, qui plus est souvent assurée par des entreprises étrangères.
Une entreprise comme BBOXX, présente dans une vingtaine de pays africains et qui a vendu plus de 500 000 systèmes solaires domestiques, ne compte qu’un peu plus de 1 000 employés en République démocratique du Congo, au Kenya, au Rwanda et au Togo.