Le Congo poursuit en Algérie sa quête d’investissements pour le secteur minier
Ces derniers mois, le Congo a signé des accords avec la Turquie et la Chine pour développer son secteur minier qui a représenté 1 % de l’activité économique en 2022 selon BMI. Le ministre congolais des Mines effectue cette semaine une visite en Algérie afin de poursuivre cet objectif.
Le ministre des Mines de la République du Congo, Pierre Oba a signé le jeudi 14 novembre un protocole d’accord avec son homologue algérien Mohamed Arkab pour renforcer la coopération minière entre les deux pays. Signé à l’occasion de la visite de M. Oba en Algérie, cet accord s’inscrit dans le cadre des efforts de Brazzaville pour attirer davantage d’investissements étrangers dans son secteur minier.
Outre la coopération technique dans des domaines clés comme l’exploration minière et la gestion durable des ressources naturelles, le Congo entend développer des projets communs avec l’Algérie pour exploiter ses ressources minières. Selon le communiqué du ministère algérien des Mines, les ressources concernées sont notamment l’or, les minéraux rares et le marbre. Pour le moment, les deux pays n’ont pas fourni de détails sur le montant des investissements envisagés ou sur les compagnies concernées.
Des accords ont déjà été signés ces derniers mois pour accroitre les investissements miniers au Congo. En septembre 2024 par exemple, la société chinoise China Gold a conclu un partenariat pour explorer l’or au Congo, en marge de la visite du président Denis Sassou-N’Guesso en Chine. Un mois plus tôt, c’est la société turque Ulsan Mining Congo qui a conclu une convention minière pour exploiter sur 25 ans le gisement de fer de Mayoko-Moussondji. La société a déjà investi 125 millions $ sur le site, d’après Brazzaville.
S’il est difficile d’avoir les chiffres exacts des investissements miniers au Congo, la faible contribution du secteur minier à l’économie peut indiquer qu’ils ne sont pas encore significatifs. En 2022, l’industrie minière n’a représenté que 1 % de l’activité économique d’après la firme de recherche BMI, malgré d’importantes réserves de potasse et de minerai de fer.
« Le secteur minier du Congo-Brazzaville est prometteur, mais n’en est qu’à ses débuts. Son petit secteur minier devrait se développer rapidement au cours de la prochaine décennie grâce au lancement de nouveaux projets et à la signature d’accords avec de grands investisseurs basés en Chine continentale », indique un rapport de cette unité de Fitch Solutions.
Agence ecofin