Le Congo concrétise son potentiel en minerai de fer

Le Congo dispose de plusieurs milliards de tonnes de réserves de minerai de fer, mais ne fait pas encore partie des principaux producteurs de cette matière première. Cette année, quelques avancées ont été enregistrées sur certains projets d’exploitation du minerai.

Au Congo, Zanaga Iron Ore Company (ZIOC) a annoncé mercredi 11 décembre la signature avec Arise Integrated Industrial Platforms d’un protocole d’accord relatif aux infrastructures ferroviaires et portuaires nécessaires au projet de minerai de fer Zanaga. Cette avancée intervient quelques mois après le redémarrage d’une mine de fer dans ce pays, illustrant la montée en puissance du Congo comme un producteur de minerai de fer en Afrique.

Le projet Zanaga est considéré comme l’un des plus grands gisements de minerai de fer au monde, avec ses 6,9 milliards de tonnes de ressources et ses 2,1 milliards de tonnes de réserves. Une fois en production, il devrait livrer jusqu’à 30 millions de tonnes de minerai de fer par an.

Si la date de mise en service de cette mine n’est pas connue, le Congo peut déjà compter sur une mine opérée dans la localité de Mayoko par Sapro SA, groupe appartenant à l’homme d’affaires Paul Obambi. La mine qui a déjà livré du minerai de fer par le passé, a repris du service cette année avec le transport d’une cargaison de 800 tonnes depuis le site jusqu’au port de Pointe-Noire en août dernier.

Il faut souligner que l’exploitation des gisements de fer du Congo doit permettre au pays de développer son secteur minier, afin de rendre l’économie moins dépendante du pétrole. L’or noir représente en effet 40 % du PIB, là où le secteur minier contribue à environ 1 %, malgré les immenses réserves de minerai de fer, de potasse et de phosphates.

Les ambitions du Congo sur le fer se ravivent alors que les perspectives à long terme pour le minerai sont mitigées. Bien que le minerai reste important, la firme de recherche BMI estime que les prix devraient tomber à 78 dollars la tonne d’ici 2033, notamment parce que la transition vers un acier à faible teneur en carbone demande moins de fer dans le secteur sidérurgique. Un excédent est également attendu sur le marché, d’ici la fin de la décennie, selon le cabinet BigMint, avec la mise en service de grands gisements comme celui de Simandou en Guinée.

Agence ecofin

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