Le Burkina promeut la diversification et l’économie d’énergie
Selon les Rapports sur l’Etat de l’Environnement et sur le Développement Humain Durable, le Burkina Faso est confronté à des problèmes énergétiques auxquels il convient d’apporter des solutions durables. Ainsi, des actions de diversification et d’économie d’énergie sont promues.
La transition vers les énergies propres
Le Gouvernement prône l’économie d’énergie et l’utilisation d’énergie alternative pour lutter contre la dégradation des ressources forestières et la qualité de l’air à travers des actions de renforcement des capacités des acteurs. La production d’hydroélectricité dans la période de 2010 à 2019, enregistre une tendance légèrement à la hausse. La quantité d’hydroélectricité la plus élevée (139,5 GWh) a été produite en 2016. Après une baisse enregistrée jusqu’en 2018 (91,7 GWh), on a observé une reprise en 2019 avec 105,3 GWh. En plus de l’énergie hydroélectrique, le Burkina Faso a commencé à produire l’énergie photovoltaïque en 2017 (9,5 GWh). Cette production énergétique est passée à 54,1 GWh en 2018 et à 58,8 GWh en 2019. Ainsi le développement de l’énergie solaire, tout en se substituant à l’énergie thermique, permettra de répondre efficacement au besoin énergétique du pays et de lutter contre la pollution de l’air et les effets néfastes des changements climatiques.
Au niveau des ménages, il y a également un changement d’habitudes qui sont de plus en plus respectueuses de l’environnement. Entre 2014 et 2018, la proportion des ménages burkinabè ayant accès à des combustibles propres pour la cuisson est passée de 10,2% à 12,6%. Cette proportion croit plus rapidement en milieu urbain où elle est passée de 32,0% en 2014 à 41,6% en 2018. En milieu rural, la proportion demeure très faible, elle est de 2,5% en 2018 contre 1,6% en 2014.
Au niveau des Régions, c’est la Région du Centre qui enregistre la majorité des ménages (51,6%) qui utilisent les combustibles propres pour la cuisson des aliments en 2018. Elle est suivie de la Région des Hauts-Bassins où la proportion est de 14,4%. La Boucle du Mouhoun vient en dernière position avec 1,8%.
Les efforts en matière de sensibilisations et de mesures d’accompagnement doivent se poursuivre et surtout ciblés le milieu rural et les régions défavorisées pour accroitre l’accès au combustibles propres pour la cuisson des aliments.
Ainsi, les mouvements écologistes ne doivent pas seulement se rejouir de cet élan mais doivent intensifier la sensibilisation et le lobbying afin que la transition vers les énergies propres se poursuivent et se généralise. Aujourd’hui chacun est bien conscient des conséquences du dérèglement climatique dans notre pays. Chacun a donc sa part à jouer dans la quête de solution.
Hamidou TRAORE