Géant minier du continent, l’Afrique du Sud a perdu ces dernières années un peu de son prestige dans le secteur, en raison de mines vieillissantes et d’un sous-financement de l’exploration. La recherche scientifique est l’un des moyens qui peuvent améliorer la situation.

En Afrique du Sud, le gouvernement a ouvert cette semaine quatre centres de recherche dans les universités de Pretoria, Johannesburg et Witwatersrand, rapporte Mining Weekly. Dénommés Samerdi, ils seront dédiés à la recherche, au développement et à l’innovation sur l’extraction minière dans le pays.

L’idée derrière ce projet piloté par le Mandela Mining Precinct est de proposer des solutions locales aux problèmes que rencontre l’industrie minière sud-africaine, notamment en ce qui concerne la modernisation et la productivité des mines, ainsi que la durabilité de l’exploitation minière et la sécurité des employés. Cela permettra, in fine, d’avoir des mines sûres dotées de durées de vie plus longues et produisant plus de richesse.

Pour Johan Le Roux, directeur du MMP cité par Mining Weekly, la création de ces centres est devenue une nécessité, car les domaines visés souffrent d’une insuffisance de chercheurs en Afrique du Sud, ce qui a de fait réduit la recherche scientifique qui touche pourtant de près le quotidien des Sud-Africains.

Le pays est en effet un géant minier sur le continent et à l’échelle mondiale avec une contribution d’environ 9 % du secteur au PIB en 2021. La même année, l’industrie a employé directement environ 462 000 personnes, soit près de 5 % des emplois formels du pays hors secteur agricole, d’après la Chambre des Mines.

Il faut noter que chaque centre accueillera à chaque cycle de trois ans un étudiant post-doctorant, un étudiant en doctorat et jusqu’à 4 étudiants en master. Rappelons que les trois universités qui accueillent ces centres sont des pôles d’excellence en Afrique et figurent systématiquement aux premières places dans les classements des meilleures universités du continent.

Agence ecofin