La Zambie vise 30 % d’intérêts dans les nouvelles mines de minéraux critiques

La Zambie est le deuxième producteur africain et l’un des dix premiers producteurs mondiaux de cuivre. Alors que le potentiel minéral zambien suscite un intérêt croissant des investisseurs axés sur les minéraux critiques, le gouvernement cherche à maximiser les retombées pour le pays.

En Zambie, le gouvernement veut obtenir au moins 30 % d’intérêts dans les nouvelles mines de minéraux critiques. C’est l’annonce faite le 29 août par le ministre des Mines Paul Kabuswe qui prévoit à cet effet la création d’une nouvelle société chargée de contrôler ces futures participations.

Le cuivre, pour lequel la Zambie est deuxième producteur africain, est considéré comme critique en raison d’une offre à long terme jugée insuffisante comparée à la demande. Outre le cuivre, essentiel à la transition énergétique, la Zambie héberge aussi des réserves non négligeables de lithium, graphite et lithium. Le pays met donc en place une Stratégie nationale des minéraux critiques qui couvrira la période 2024-2028, et la participation plus importante du gouvernement dans les nouvelles mines de minéraux critiques s’inscrit dans cette stratégie.

Selon les autorités, cette stratégie permettra de maximiser les revenus tirés de l’exploitation de ces minéraux critiques. Actuellement, la participation du gouvernement dans les mines de cuivre est en moyenne de 20 %. Le contenu local sera également renforcé, avec l’obligation pour les compagnies actives sur les minéraux critiques de réserver au moins 35 % des coûts d’approvisionnement à des fournisseurs locaux. Outre les gains supplémentaires liés à une participation plus importante, le gouvernement compte aussi sur la hausse de la production de cuivre pour augmenter ses revenus.

Vers une hausse de la production de cuivre ?

L’objectif de Lusaka est d’atteindre une production annuelle de 3 millions de tonnes en 2031, contre 700 000 tonnes en 2023. Cela implique pour les acteurs déjà présents une augmentation de leurs capacités de production, et pour les autorités locales des efforts pour attirer de nouveaux investisseurs. Sur le premier volet, les canadiens First Quantum Minerals et la société China Nonferrous Mining Corp font partie des compagnies qui ont déjà annoncé des investissements pour produire davantage de cuivre.

Selon un document du ministère des Mines, les mines existantes fourniront annuellement 1,4 million de tonnes en 2031, alors que les nouveaux projets en développement apporteront 1,2 million de tonnes par an, rapporte Bloomberg.

Pour atteindre ces objectifs, un cadre réglementaire stable et attractif sera essentiel pour attirer les nouveaux investisseurs et garder ceux déjà présents. C’est ce qu’ont rappelé début août l’Association des sociétés zambiennes d’exploration minière et la Chambre des mines de Zambie. Pour les deux organisations, les termes d’un projet de révision du code minier feraient de la Zambie la juridiction minière la moins stable au monde.

Agence ecofin

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