La Tanzanie met en service la première turbine d’une centrale hydroélectrique sur un site classé patrimoine mondial
Avant que la première turbine de la centrale hydroélectrique Julius Nyerere ne soit raccordée au réseau, la Tanzanie disposait d’une capacité de production installée de 1 900 MW, le gaz naturel contribuant pour près des deux tiers de cette capacité.
En Tanzanie, la première turbine du projet hydroélectrique Julius Nyerere d’une capacité de 2115 MW a été mise en service. L’annonce a été faite par M. Doto Biteko, ministre de l’Énergie et Vice-Premier ministre, qui a déclaré lors d’une visite de la centrale le 25 février que la turbine, d’une capacité de 235 MW, alimentait désormais le réseau électrique.
Cette mise en service contribuera à réduire le rationnement de l’électricité qui dure depuis des mois en Tanzanie. Un rationnement qui devrait prendre fin lorsque la deuxième turbine de la centrale, qui en comptera au total neuf, rejoindra le réseau le mois prochain, a indiqué M. Biteko.
De manière générale, le projet devrait jouer un rôle essentiel pour répondre à la demande croissante d’énergie du pays tout en contribuant aux efforts de la région pour interconnecter les réseaux électriques de la Tanzanie, du Kenya, de l’Ouganda et de la Zambie.
Toutefois, si sa contribution énergétique ne fait pas débat, c’est au niveau de son impact environnemental que l’implémentation du projet fait grincer des dents. Avant même le début de la construction en 2019, les défenseurs de l’environnement avaient averti que le barrage qui se trouve sur une rivière importante traversant la réserve de chasse de Selous, pourrait affecter la faune et ses habitats en aval.
La réserve fait en effet partie des plus grandes zones protégées d’Afrique, abritant l’une des plus importantes concentrations d’animaux, notamment d’éléphants, de rhinocéros noirs et de guépards, ainsi qu’une grande variété d’habitats, selon l’UNESCO.
Agence ecofin