La Chine est proche d’acquérir une nouvelle mine africaine de cuivre
La Chine est l’un des principaux investisseurs étrangers actifs dans le secteur minier africain. Déjà propriétaires de plusieurs mines de cuivre en RDC et en Zambie, les compagnies chinoises s’efforcent chaque année d’acquérir de nouveaux actifs, dans un contexte où émergent de nouveaux concurrents.
La société émiratie International Resources Holding (IRH) s’est retirée de la course pour le rachat de la mine de cuivre Lubambe en Zambie. C’est du moins ce que rapporte Reuters cette semaine, précisant que le chinois JCHX Mining est donc sur le point de boucler cette transaction qui permettra à l’empire du Milieu de renforcer son empreinte sur le cuivre africain.
En mars 2023, IRH avait en effet manifesté son intérêt pour l’actif zambien qui faisait déjà l’objet d’un accord entre son propriétaire actuel EMR Capital et le chinois JCHX. Si cette transaction va au bout, il s’agira d’une victoire pour les investisseurs chinois qui font de plus en plus face à la concurrence de nouveaux rivaux dans leur conquête des minéraux africains essentiels à la transition énergétique.
L’année dernière par exemple, IRH s’est imposée devant le chinois Zijin Mining dans la course pour acquérir les actifs zambiens de Mopani Copper Mines. « Nous sommes heureux d’annoncer que la transaction annoncée est en bonne voie et que nous prévoyons de la conclure dans les semaines à venir », a assuré Jason Chang, directeur général d’EMR.
La concurrence entre les investisseurs étrangers devrait néanmoins se poursuivre sur le continent. Après l’acquisition d’une participation majoritaire dans Mopani Copper Mines grâce à un investissement d’au moins 1,1 milliard de dollars, IRH prévoit consacrer 1 milliard de dollars pour d’autres acquisitions d’actifs miniers en Afrique cette année.
Le continent héberge environ 30 % des réserves mondiales de minéraux stratégiques, tels que le cuivre, le cobalt et le lithium, à un moment où la demande pour ces métaux est en hausse dans le monde.
Pour rappel, la Zambie est le deuxième producteur africain de cuivre avec environ 700 000 tonnes livrées par ses mines en 2023. Le gouvernement qui détient 20 % dans le projet Lubambe, veut porter la production annuelle du pays à 3 millions de tonnes d’ici 2030 et cherche à attirer des investissements pour atteindre cet objectif.
Agence ecofin