Que ce soit pour le gaz naturel, le pétrole ou le charbon, le scénario de l’AIE dans son nouveau rapport prévoit une baisse de la demande, en raison notamment des politiques actuelles et d’une légère révision à la baisse des perspectives économiques.
L’âge d’or du gaz touche à sa fin d’après l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE). Dans son rapport annuel sur les perspectives énergétiques intitulé « World Energy Outlook 2023 » publié ce mois d’octobre, l’agence indique que la consommation de gaz naturel devrait ralentir d’ici 2030 pour atteindre moins de 0,4 % de croissance par an, contre une augmentation de près de 2 % par an en moyenne depuis 2011.
Les secteurs de l’électricité et des bâtiments qui sont les plus gros consommateurs actuels de gaz naturel, auraient déjà connu des pics d’ajout de capacité de gaz naturel pour les centrales électriques et les chaudières de chauffage.
Le rapport indique également que le rebond de la demande de gaz naturel observé en 2021 dans les économies avancées n’a pas duré longtemps, et que la demande en 2022 était inférieure aux niveaux d’avant la pandémie de Covid-19. Cela refléterait le passage aux énergies renouvelables dans la production d’électricité et l’abandon accéléré du gaz par l’Europe à la suite du conflit russo-ukrainien.
Ainsi, la demande du gaz naturel devrait continuer de diminuer dans les États d’Europe centrale et orientale d’ici à 2030, ce qui devrait plus que compenser la croissance continue de la demande sur les marchés émergents et les économies en développement.
Agence ecofin