Depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les pays occidentaux mettent en œuvre au fur et à mesure des sanctions visant plusieurs secteurs clés de l’économie russe. Une tendance qui peut être source d’opportunités pour plusieurs pays africains, surtout dans le secteur minier.
Le gouvernement britannique va augmenter de 35 points de pourcentage les tarifs douaniers sur le platine et le palladium russes entrant sur le territoire de Grande-Bretagne. Cette décision annoncée dimanche 8 mai fait partie d’un nouveau train de sanctions imposées à la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine et qui devra faire l’objet d’une loi.
« Des marchandises d’une valeur de plus de 4 milliards de livres sterling feront désormais l’objet de sanctions à l’importation et à l’exportation, ce qui portera un préjudice considérable à l’effort de guerre de Poutine », a déclaré Rishi Sunak, Chancelier de l’Échiquier (équivalent anglais du ministre des Finances).
La Russie est l’un des principaux producteurs de métaux du groupe du platine et domine l’approvisionnement mondial aux côtés de l’Afrique du Sud. Cette dernière pourrait d’ailleurs profiter de cette mesure de Londres. A prix de vente égal, les exportations sud-africaines de métaux et de palladium reviendront en effet moins cher aux clients britanniques à qui le gouvernement conseille d’ailleurs de trouver « d’autres sources d’approvisionnement ».
Par ailleurs, le détournement d’une partie de l’offre sud-africaine de ses canaux habituels pourrait avoir une incidence sur les prix des deux métaux, dont la demande croit déjà avec la transition énergétique et les efforts contre le changement climatique.
Le palladium est en effet le premier choix dans les pots catalytiques destinés à réduire la pollution des voitures thermiques, alors que le platine qui lui sert déjà de métal de substitution entre également dans la production de l’hydrogène (considéré comme le carburant du futur) et des voitures à hydrogène.
Source : Agence Ecofin