Ghana : permis environnemental octroyé pour la première mine de lithium

Le projet Ewoyaa est bien placé pour devenir la première mine de lithium du Ghana. Après l’octroi en 2023 d’un permis minier valable 15 ans, Atlantic Lithium bénéficie désormais de l’approbation des autorités environnementales pour lancer la production dans quelques mois.

L’Agence de protection de l’environnement (EPA) du Ghana a accordé un permis environnemental pour le développement du projet Ewoyaa destiné à devenir la première mine de lithium du pays. Cette autorisation marque la validation par les autorités locales de l’étude d’impact environnemental soumise il y a quelques mois par l’australien Atlantic Lithium.

« L’octroi du permis de l’EPA marque une étape importante vers la construction de la première mine de lithium du Ghana et fait suite à un processus d’engagement collaboratif avec l’EPA et les résidents de la région concernée par le projet afin de s’assurer de leur alignement avec les activités proposées par la société à Ewoyaa », explique Neil Herbert, président exécutif de la compagnie australienne dans un communiqué publié le 12 septembre.

Selon un article publié dans la revue scientifique Elsevier en juin 2024, l’exploitation du lithium d’Ewoyaa suscite des inquiétudes relatives à son impact environnemental. Les besoins en eaux du projet sont notamment estimés à 24,1 m3/h et les stratégies d’approvisionnement risquent de perturber considérablement le cycle de l’eau.

L’exploitation d’une quantité même limitée d’eau douce pour les activités minières pourrait également réduire l’approvisionnement en eau à d’autres fins comme l’irrigation, exacerbant le problème croissant de l’accès à une eau de qualité au Ghana. Les communautés locales s’inquiètent également de l’impact des opérations minières sur les terres agricoles, déplorant des indemnisations insuffisantes.

Ces défis pour le Ghana s’accompagnent dans le même temps d’une promesse de recettes importantes. Sur les 12 années d’exploitation d’Ewoyaa, l’étude de faisabilité a évalué la totalité des revenus à 6,6 milliards de dollars. En plus des impôts redevances et taxes, le gouvernement ghanéen aura directement accès à une partie des bénéfices du projet en raison de sa participation dans la mine, notamment par le biais de son Fonds souverain (MIIF).

Agence ecofin

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