Au Ghana, certains partenaires estiment que la présence de Lukoil serait un blocage au développement du périmètre offshore Pecan, compte tenu des sanctions imposées aux sociétés russes.
Des sources anonymes proches de la compagnie pétrolière russe Lukoil ont révélé, lundi 27 février, que l’entreprise souhaite céder les 38 % de participation qu’elle détient dans le gisement pétrolier de Pecan situé en eau profonde, au large des côtes du Ghana.
L’opération intervient dans un contexte tendu entre les partenaires du site, en particulier entre Lukoil et Aker Energy, une filiale du conglomérat norvégien Aker qui détient 50 % des intérêts opérationnels du champ.
Récemment, Oeyvind Eriksen, le PDG d’Aker ASA, a révélé que si le plan de développement du champ Pecan, découvert en 2012, connaît un retard, c’est en raison des craintes suscitées par la présence de la compagnie russe sur ce projet.
En effet, bien que Lukoil ne soit pas directement l’objet des sanctions européennes, la menace de ces dernières n’est pas à exclure. De fait, Aker aurait engagé des négociations avec les autorités ghanéennes avec pour objectif le retrait de Lukoil du projet.
Lukoil aurait ainsi entamé des discussions avec la société pétrolière publique indienne ONGC. Dans les circonstances actuelles de clivage entre Occidentaux et Russes, en lien avec le conflit en Ukraine, l’Inde reste un partenaire économique important du Kremlin.
Agence ecofin