Forum régional sur l’impact du financement climatique en Afrique : le Burkina Faso partage ses expériences
Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, le Dr Augustin KABORE a pris part ce lundi 6 mars 2023 en visio-conférence au forum régional sur l’impact du financement climatique en Afrique.
Organisé par le Fonds d’investissement climatique (CIF) en collaboration avec la Banque Africaine de Développent (BAD) et le Gouvernement de la Côte d’Ivoire, ce forum se tient du 6 au 9 mars 2023 à Abidjan et regroupe environ 200 participants issus des gouvernements des pays bénéficiaires du CIF, des pays contributeurs, du secteur privé, de la société civile, des peuples autochtones, des groupes communautaires locaux, ainsi que des partenaires du CIF tels que la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et des agences des Nations Unies.
Durant ces quatre jours, les participants se pencheront sur l’urgence du financement climatique pour l’Afrique, notamment les points de vue des gouvernements africains et des pays donateurs sur la nécessité d’accroître le financement climatique en Afrique et sur la manière dont les Fonds d’Investissement Climatique (CIF) peuvent jouer un rôle essentiel et prépondérant dans ce processus.
Après la cérémonie d’ouverture présidée par le Ministre ivoirien de l’Environnement et du Développement Durable, Jean Luc Assi, place a été faite à l’animation d’un panel ministériel de haut niveau auquel le ministre burkinabè en charge de l’environnement, le Dr Augustin KABORE a partagé l’expérience du Burkina Faso dans le cadre des projets financés par le Fonds d’investissement climatique ces 15 dernières années. Selon lui, le Burkina Faso entretient depuis une quinzaine d’années un partenariat de qualité avec l’unité administrative du CIF.
Un partenariat qui a permis d’engranger d’énormes résultats et plusieurs expériences. Ces expériences trouvent leur origine dans la mise en œuvre du processus REED+ à travers des approches de gestion décentralisée, des approches de gestion communautaire, des approches de gestion de chaine de valeur, des approches de gestion des aires classées.
A ces expériences s’ajoutent la conservation des forêts à travers l’implication de tous les usagers dans leur gestion, la prévention des conflits futures, la sécurisation foncière des sites des investissements et l’approche programmatique dans la gestion durable des forêts. En termes de chiffres, la mise en œuvre du processus REED + a permis entre autre de mettre sous aménagement 12 forêts d’une superficie de 284 000 ha, d’immatriculer 5 forêts classées d’une superficie de 205 419 ha et de créer 70 aires de pâture d’une superficie totale de 2230 ha, a indiqué le ministre, le Dr Augustin KABORE.
Il a en outre remercié le CIF et ses partenaires et plaidé pour que le financement se poursuivre afin que le Burkina Faso puisse maintenir les impacts à l’échelle des paysages forestiers au bénéfice des collectivités territoriales et partant des populations.