Djibouti se tourne vers les technologies spatiales pour la collecte de données climatiques, entre autres. Le lancement du 2e satellite du pays est prévu pour le premier trimestre 2024. De plus, un port de lancement de satellites et de fusées devrait bientôt voir le jour dans le pays.
La République de Djibouti rejoint le cercle fermé des pays africains à avoir leurs propres satellites dans l’espace. Dénommé Djibouti 1A, l’engin a été lancé, le samedi 11 novembre, depuis la base spatiale de Vandenberg, en Californie, aux Etats-Unis d’Amérique.
La construction du satellite est le fruit d’un partenariat entre le gouvernement djiboutien et son partenaire technique, le Centre Spatial Universitaire de Montpellier (CSUM). L’établissement a formé, à partir de 2020, les ingénieurs djiboutiens qui ont conçu, construit et testé le nanosatellite.
Selon Nabil Mohamed Ahmed, le ministre djiboutien de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, « l’objectif était de faire en sorte que le satellite soit fabriqué par nos étudiants pour faire ce saut technologique et dire sans complexe que Djibouti est capable de fabriquer un satellite capable de récolter des résultats sur le climat, mais aussi de s’engager dans des perspectives de développement ».
Djibouti 1A a passé avec succès les tests de vibration, en mars dernier. En juillet, il a été déclaré prêt pour le lancement, en même temps que Djibouti 1B, le deuxième satellite de Djibouti. Ce dernier est prévu pour être mis en orbite en février 2024. Les deux engins font partie du projet Hydrosat qui vise à collecter des données climatiques pour le gouvernement. Par ailleurs, l’exécutif a signé, en janvier dernier, un accord avec une société chinoise pour la construction d’un port de lancement de satellites et de fusées à Djibouti pour environ 1 milliard $.
Le satellite devrait aider les autorités djiboutiennes à accéder en temps réel aux données nationales provenant des stations climatologiques et sismiques, telles que la température, les précipitations, la profondeur des rivières et l’hydrométrie à travers l’étendue du territoire national.
Agence ecofin