Plus d’un tiers des pays africains figure parmi les Etats les plus pauvres du globe. Ces derniers mois, plusieurs experts et dirigeants du continent ont souligné l’importance d’inverser cette tendance grâce à la monétisation des ressources en hydrocarbures notamment.
Osama Mobarez (photo), secrétaire général du Forum gazier de la Méditerranée orientale (EMGF), une initiative axée sur l’action synergique des pays de la région dans le secteur gazier, s’est exprimé, mardi 1er novembre, sur l’impact de la monétisation du gaz dans la réduction de la pauvreté en Afrique.
« L’Afrique a besoin d’un meilleur niveau de vie et, dans le même temps, plusieurs pays africains ont découvert ces dernières années beaucoup de gaz, qu’ils doivent exploiter pour améliorer la vie de leur population et favoriser l’industrialisation », a-t-il déclaré en marge de la conférence ADIPEC qui se tient aux Emirats arabes unis.
L’opinion du responsable partagée par de nombreux dirigeants et spécialistes du secteur africain de l’énergie, suggère la mise en place d’un vaste réseau d’infrastructures au cours des deux prochaines décennies. Ceci, dans un contexte de hausse sur la période, des besoins énergétiques de continent de 30 % par rapport aux niveaux actuels.
Le défi pour l’Afrique reste de pouvoir défendre et mettre en œuvre cette politique. En effet, avec environ 60 % du potentiel solaire du globe, plusieurs acteurs du marché énergétique mondial appellent les pays africains à prioriser la monétisation des sources d’énergie renouvelable, pour soutenir les engagements en faveur de la transition énergétique.
Fin septembre, par exemple, le secrétaire d’Etat américain pour le climat, John Kerry, avait appelé l’Afrique à tabler sur la valorisation des énergies renouvelables compte tenu des nombreuses perspectives que lui offre ce segment.
« L’éolien et le solaire ne vont pas aider l’Afrique à s’industrialiser. Elle doit avoir accès aux hydrocarbures. Dans un certain sens, il s’agit d’une transition injuste pour l’Afrique », a souligné Joseph McMonigle, secrétaire général du Forum international de l’énergie (IEF), participant à la conférence.
Le sujet fera probablement débat à la COP27 qui s’ouvre en Egypte dans quelques jours, plusieurs dirigeants africains ayant déjà affiché, ces derniers mois, une position claire sur la question.
Agence ecofin