Thor Explorations exploite la mine d’or Segilola au Nigeria, son unique projet en production en Afrique de l’Ouest. Présente depuis 2017 au Sénégal avec le projet Douta, la société canadienne a renforcé son empreinte dans la région avec de nouveaux projets en Côte d’Ivoire.

Thor Explorations veut lancer au troisième trimestre 2025 un programme de forage sur son permis d’exploration de Marahui en Côte d’Ivoire. C’est ce qu’a révélé la compagnie canadienne dans son rapport annuel publié le mardi 8 avril, où elle indique avoir alloué un budget d’exploration compris entre 5 et 7,5 millions USD à ses actifs aurifères ouest-africains hors Nigeria, dont ceux situés dans la nation éburnéenne. 

Thor a en effet fait son entrée dans l’industrie aurifère ivoirienne en 2024 avec l’acquisition de plusieurs projets dont le permis Marahui où elle détient 80% d’intérêts. A cela, il faut aussi ajouter le projet Guitry acquis auprès d’Endeavour Mining, pour lequel le groupe planifie des levés géochimiques générateurs de nouvelles cibles de forage cette année. Boundiali, un permis sous option que Thor compte acquérir en Côte d’Ivoire, devrait dans le même temps faire l’objet de travaux d’échantillonnage intercalaire. 

Notons que l’intégration de ces différents projets à son portefeuille marque pour Thor une expansion en Afrique de l’Ouest. Une région dans laquelle elle exploite déjà la mine d’or Segilola au Nigeria et explore à un stade avancé le projet Douta au Sénégal. Il faut par ailleurs souligner que le choix d’étendre ses activités à la Côte d’Ivoire s’inscrit dans un contexte de croissance du secteur aurifère ivoirien.

Le pays a en effet attiré de nombreux investissements des compagnies minières pour l’exploitation aurifère ces dernières années. Les exemples de Fortuna Silver Mines et d’Endeavour Mining qui y ont respectivement lancé les mines d’or Séguéla et Lafigué, illustrent parfaitement cette tendance. Une dynamique qui soutient par la même occasion la croissance de la production d’or de la Côte d’Ivoire, laquelle s’est établie à 58 tonnes en 2024, contre 51 t en 2023.

Thor pourrait également contribuer à ce développement en cas de découvertes aurifères majeures sur ses nouveaux projets ivoiriens. Un objectif qui pourrait toutefois prendre plusieurs années à se concrétiser, étant donné que ces actifs sont encore dans une phase de développement précoce. 

AgenceEcofin