COP16- lutte contre la désertification et la Sécheresse : Le Ministre Roger BARO y prend part
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Riyad, 3 décembre 2024 (salle plénière)
La Seizième session de la Conférence des Parties (COP16) de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (CNULCD) a ouvert ses portes le lundi 2 décembre 2024 à Riyad, capitale de l’Arabie Saoudite. Le Burkina Faso qui prend part à ce rendez-vous mondial est représenté par son ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement Roger BARO, représentant Son Excellence, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ, Président du Faso, Chef de l’État.
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Dans son mot introductif, Ibrahim THIAW, secrétaire exécutif de la convention sur la lutte contre la désertification a attiré la sonnette d’alarme sur la désertification grandissante « notre planète est rendue malade par la dégradation des terres. Près de 40% de son corps est déjà affecté. La maladie progresse à un rythme effrayant. Chaque année, des terres saines dont la surface fait la taille de l’Égypte sont infestées. Alors que son immunité baisse, des virus opportunistes provoquent un cocktail épidémique inédit : sécheresses, tempêtes et poussières de sables, pénuries d’eau ; le tout exacerbé par le changement climatique et la perte de la biodiversité »
Le diplomate onusien précise qu’au fil des années « nous avons vu la restauration des terres émerger comme l’un des outils les plus efficaces pour relever certains des plus grands défis de notre époque : le changement climatique, l’insécurité alimentaire, les inégalités économiques, les migrations forcées et même l’instabilité mondiale. Cependant, notre travail est loin d’être terminé ».
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Par ailleurs le Secrétaire exécutif de la CNULCD fait remarquer que des efforts significatifs à l’image des grandes initiatives de restauration des terres et de lutte contre la sécheresse à grande échelle, telles que la Grande Muraille Verte en Afrique, l’Initiative mondiale pour la restauration des terres du G20 et l’Alliance internationale pour la résilience à la sécheresse, ont construit leurs approches sur les fondations posées par les Parties à la CNULCD. « Ces efforts ont généré une dynamique politique et une compréhension plus large du fait que la lutte contre la dégradation des terres va au-delà de « l’écologie » ; la restauration des terres vise avant tout à nourrir l’humanité elle-même. Et c’est précisément l’objectif de la COP16 » a-t-il ajouté.
En somme Ibrahim THIAW dit nourrir l’espoir. « Nous sommes tous réunis ici pour faire de la COP16 un moment historique ; le monde attend des Parties qu’elles adoptent une décision audacieuse qui puisse contribuer à inverser la tendance face à la catastrophe environnementale la plus répandue et la plus perturbatrice» a-t-il conclu.
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DCRP/MEEA