Si les pays africains producteurs de pétrole se satisfont du niveau actuel des prix du pétrole, ils veulent profiter de la demande qui va grimper au cours des prochaines années, pour doper leurs productions et augmenter leurs recettes.
La République du Congo s’attend à une augmentation significative de sa production de pétrole brut d’ici un an et prévoit de doubler sa production de gaz d’ici deux à trois ans. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Hydrocarbures Bruno Jean-Richard Itoua, dans une interview accordée à Global Platts Commodity.
Cette politique arrive avant des négociations cruciales sur les quotas de production de l’OPEP en novembre, qui pourraient conduire à une augmentation du quota du pays pour 2024. Pour éviter des réductions substantielles de leur production de base, les membres subsahariens de l’OPEP, notamment le Congo, le Nigeria, l’Angola et la Guinée équatoriale, s’efforcent d’augmenter leurs volumes de production. Ils ont jusqu’à novembre 2023 pour démontrer leur capacité à augmenter leur production.
Aujourd’hui, la production d’énergies fossiles du pays d’Afrique centrale est légèrement inférieure à 300 000 barils équivalents pétrole par jour (bep/j), mais le dirigeant estime qu’elle devrait atteindre 400 000 bep/j l’année prochaine. Le quota de production du pays est actuellement de 310 000 b/j. Selon les dernières mises à jour datant de mai, la production réelle était de 290 000 b/j.
D’après les prévisions de S&P Global, la production totale de pétrole et de gaz du Congo devrait atteindre 114,2 millions de barils équivalents pétrole (bep) d’ici 2030, contre 108,6 millions de bep en 2023, grâce aux projets à venir.
Rappelons que d’ici 2025, le pays deviendra un exportateur de GNL. Eni devrait y produire l’équivalent de 3 millions de tonnes de GNL par an, à partir des vastes réserves de Marine XII.
Par ailleurs Jean-Richard Itoua a souligné l’importance de maintenir des prix du pétrole équilibrés, citant 70 à 75 dollars par baril comme une fourchette favorable pour le budget du pays. Il a souligné que cette fourchette de prix devait permettre de soutenir l’investissement, répondre aux exigences budgétaires des producteurs et aux besoins sociaux, mais aussi à financer la transition énergétique. Toutefois, il a également mis en garde contre des prix trop élevés, qui pourraient réduire la consommation.
Agence ecofin