L’édition 2024 du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau publiée par l’Unesco et l’ONU-Eau prédit une intensification des phénomènes climatiques extrêmes liés à l’eau : les inondations et les sécheresses. Alors que ces deux phénomènes ont déjà touché des millions de personnes et d’importantes pertes économiques.

Il ressort du dernier rapport des deux organisations onusiennes sur l’eau que le dérèglement climatique provoqué en grande partie par les activités anthropiques entrainera une intensification des phénomènes climatiques extrêmes. Il s’agit essentiellement des inondations et des sécheresses. Il y a véritablement de quoi s’inquiéter quand ce même rapport indique qu’au cours de la période 2009-2019, les inondations ont causé la mort de près de 55 000 personnes (dont 5 110 pour la seule année 2019), touché 103 millions de personnes (dont 31 000 en 2019). La catastrophe s’est étendue sur le plan économique. En effet, les pluies extrêmes ont provoqué des pertes économiques estimées à 76,8 milliards de dollars EU (dont 36,8 milliards de dollars EU en 2019).

Sur la même période, les sécheresses ont fait 100 millions de victimes humaines, causant la mort de plus de deux mille autres, et provoqué des pertes économiques directes estimées à plus de 10 milliards de dollars EU. Au niveau mondial, les inondations et les précipitations extrêmes ont augmenté de plus de 50 % au cours de la dernière décennie et surviennent actuellement à un rythme quatre fois plus élevé qu’en 1980. Citant les travaux du GIEC de 2018, le rapport de ces deux institutions qu’il est attendu « à ce que le changement climatique accroisse encore l’intensité et la fréquence des inondations et des sécheresses ».

Hamidou TRAORE