Burkina-Nucléaire : un tournant décisif pour l’indépendance énergétique du Burkina Faso

Face aux défis énergétiques persistants, le Burkina Faso amorce un virage stratégique en se tournant vers l’énergie nucléaire. Avec pour objectif de garantir une électricité fiable et abordable, le gouvernement mise sur la transparence et l’implication citoyenne. Une campagne d’information et de sensibilisation est déjà en cours pour associer toutes les composantes de la société à ce projet d’envergure.

𝗟’𝗲́𝗻𝗲𝗿𝗴𝗶𝗲 𝗻𝘂𝗰𝗹𝗲́𝗮𝗶𝗿𝗲 : 𝘂𝗻𝗲 𝗿𝗲́𝘃𝗼𝗹𝘂𝘁𝗶𝗼𝗻 𝘁𝗲𝗰𝗵𝗻𝗼𝗹𝗼𝗴𝗶𝗾𝘂𝗲 𝗮𝘂 𝘀𝗲𝗿𝘃𝗶𝗰𝗲 𝗱𝗲 𝗹’𝗵𝘂𝗺𝗮𝗻𝗶𝘁𝗲́

Depuis la découverte de la radioactivité par le physicien français Antoine Becquerel en 1896, l’énergie nucléaire s’est imposée comme une ressource incontournable. Utilisée pour produire de l’électricité, elle repose sur des réactions qui libèrent une énergie colossale, stable et peu polluante. Les pays avancés exploitent aujourd’hui cette technologie pour assurer leur indépendance énergétique et soutenir leur développement industriel.

Comme l’affirmait Andrei Sakharov, physicien théoricien soviétique : “Le développement de l’énergie nucléaire est une condition nécessaire à l’indépendance économique et politique de chaque pays.”

𝐋’𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐚𝐮 𝐝𝐞́𝐟𝐢 𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐠𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 : 𝐮𝐧𝐞 𝐬𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮𝐫𝐚𝐛𝐥𝐞

Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en 2021, 43 % des Africains, soit environ 600 millions de personnes, n’avaient pas accès à l’électricité. Aujourd’hui encore, la pénurie et les coupures de courant récurrentes entravent le développement économique du continent. L’intégration des technologies nucléaires représente une alternative durable pour une production énergétique stable et accessible.

Le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, souligne l’importance croissante du nucléaire pour l’Afrique : “J’entends une conversation mondiale sur la sécurité énergétique, le changement climatique et l’énergie nucléaire. Ce que j’aime dans cette discussion, c’est que sans l’Afrique, elle n’a pas lieu.”

L’Égypte et l’Afrique du Sud ont déjà pris une longueur d’avance en développant des infrastructures nucléaires performantes. Suivant leur exemple, le Burkina Faso et le Mali amorcent à leur tour cette transition. L’expérience des nations pionnières permet d’assurer une mise en œuvre sécurisée et efficace.

𝐑𝐨𝐬𝐚𝐭𝐨𝐦 : 𝐮𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐬𝐭𝐫𝐚𝐭𝐞́𝐠𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨

Le choix du bon partenaire est déterminant pour la réussite de ce projet. Le Burkina Faso a opté pour la Russie et sa société Rosatom, leader mondial de l’énergie nucléaire, reconnue pour son expertise et son innovation.

Rosatom s’est engagée à accompagner le pays dans l’élaboration et l’exploitation de sa future centrale nucléaire. Comme l’explique Ryan Collyer, directeur général du Centre régional Rosatom pour l’Afrique centrale et australe : “Nous sommes prêts à partager notre expérience et notre vision pour développer un avenir énergétique durable en Afrique. Nos solutions à faible émission de carbone garantissent une source d’énergie fiable et propre.”

𝐕𝐞𝐫𝐬 𝐮𝐧 𝐦𝐢𝐱 𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐠𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐢𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐟𝐢𝐞́

Actuellement, le Burkina Faso importe une partie de son électricité et produit le reste par des centrales diesel et solaires. Malgré les atouts environnementaux du solaire, cette source reste intermittente et ne couvre pas les besoins des industries fonctionnant 24h/24. L’énergie nucléaire constitue donc une solution complémentaire idéale pour garantir une alimentation électrique continue et fiable.

Le pays s’est engagé dans cette voie en signant un Mémorandum d’entente avec Rosatom en octobre 2023, lors de la VIe Semaine russe de l’énergie. En un an, cinq accords ont été signés, permettant déjà aux experts de commencer leurs travaux.

𝐔𝐧 𝐚𝐯𝐞𝐧𝐢𝐫 𝐞́𝐧𝐞𝐫𝐠𝐞́𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐬𝐞́𝐜𝐮𝐫𝐢𝐬𝐞́

L’adoption du nucléaire au Burkina Faso marque une avancée historique vers l’indépendance énergétique et le développement économique. En diversifiant son mix énergétique et en s’associant à un partenaire de référence, le pays pose les bases d’une électricité fiable, stable et accessible, ouvrant ainsi la voie à une croissance industrielle et une prospérité durable pour tous les Burkinabè.

DCRP/MEMC

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