Burkina-Mines : le permis d’exploitation de Konkera SA désormais la propriété de l’Etat
Le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre BOUSSIM a reçu, le vendredi 1er septembre 2023 à Batié, dans province du Noumbiel région du Sud-Ouest, les actifs miniers de la société minière Konkera SA suite à la renonciation du permis par l’entreprise.
Le permis d’exploitation de grande mine industrielle de Konkera dans la province du Noumbiel, région du Sud-Ouest, octroyé à la société Konkera SA filiale de la société Centamin le 05 mars 2015 est, depuis le 1er septembre 2023, une propriété de l’Etat burkinabè.
C’est le Ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre BOUSSIM qui a reçu toutes les données du représentant de la société, Seydou OUEDRAOGO. Selon le représentant de l’entreprise, les différents travaux ont abouti à la découverte du gisement industriel de l’or et ils étaient en train de travailler pour optimiser et augmenter les ressources et trouver des partenaires financiers.
Malheureusement, après avoir dépensé 124 millions de dollars la société a renoncé au permis suite à plusieurs facteurs dont notamment la question sécuritaire, la covid-19, entre autres. Seydou OUEDRAOGO a ajouté que la mise en demeure de l’Etat a enfoncé le clou parce qu’en ce moment il est difficile pour des partenaires financiers d’avoir confiance. Il a assuré que Centamin est toujours prêt à accompagner le repreneur.
Le ministre Simon-Pierre BOUSSIM, a regretté la renonciation du permis par la Société qui découle de la législation en vigueur. « Aujourd’hui nous sommes là pour voir ce qui reste comme actifs miniers qui revient à l’Etat comme l’a prévu le code minier et nous avons pu toucher du doigt la réalité du terrain », a-t-il dit. A son avis, sur la base des données reçues, l’Etat va chercher un nouvel acquéreur pour relancer le projet Konkera dans de meilleurs délais et booster l’économie de la région.
Déçu des actes de vandalisme après la visite, le ministre a affirmé que les dégâts causés par les artisans miniers l’an dernier sont un gâchis pour tous. Il a donc invité les populations à se ressaisir car tout bien, même privé peut devenir une propriété de l’Etat et donc un bien commun. Mieux, il a rappelé que toutes les sociétés contribuent au Fonds minier de développement local (FMDL) qui permet aux communes et régions de construire des infrastructures socioéconomiques.
Et dans le cadre de la relecture du code minier, Simon-Pierre BOUSSIM a indiqué que des couloirs sont prévus pour permettre d’organiser les artisans miniers et éviter les conflits entre eux et les entreprises minières.