L’orpaillage se mène sur plus de 400 sites au Burkina et procure des revenus à près de 1,2 million de personnes. Toutefois, cette activité comporte d’énormes inconvénients notamment sur la santé humaine et sur l’environnement.

L’exploitation artisanale minière contribue au déboisement et à la déforestation, à la dégradation des sols, à la perte de la biodiversité, à la détérioration du paysage mais aussi à la pollution de l’air par la poussière et le monoxyde de carbone. Elle contribue également à la pollution du sol et de l’eau par les huiles usagées des moteurs et des produits chimiques comme le mercure, les piles usagées abandonnées au fond des puits contenant du manganèse ou plomb. 

Les conséquences sont encore plus graves sur la santé humaine. L’orpaillage peut engendrer des maladies respiratoires telles que la toux, la pneumonie, l’angine du fait de l’inhalation de la poussière.  Elle est la cause de plusieurs accidents comme les éboulements, les explosions le plus souvent mortels compte tenu des techniques d’extraction du minerai qui s’avèrent archaïques. Les sites d’exploitation artisanale d’or sont également les lieux par excellence de propagation des Infections sexuellement transmissibles (IST).

L’utilisation du mercure est l’une des conséquences majeures de l’orpaillage. Elle représente à la fois un danger pour la santé humaine et pour l’environnement. Il est démontré que   sur chaque gramme d’or obtenu par amalgamation, environ deux grammes de mercures s’échappent dans le milieu ambiant, polluant directement les sols, les eaux, sans compter l’inhalation du gaz par l’utilisateur et son voisinage.

Les vapeurs de mercure produites lorsque l’amalgame est chauffé pour récupérer l’or peuvent être transportées assez loin par les vents. Elles se déposent sur les sols, les végétaux, les plans d’eau et les aliments non protégés. Le rejet direct de mercure sous forme liquide au cours des opérations d’amalgamation du concentré d’or dans les sols dont le lessivage par les cours d’eaux de ruissellement favorise la mobilisation et la dispersion des métaux lourds dans l’environnement, notamment dans les cours d’eaux de surface et les eaux souterraines par infiltration.  La méthylation du mercure est favorisée par les conditions physicochimiques du milieu aqueux conduisant ainsi à la forme la plus toxique et mortelle. Le gouvernement burkinabè se doit d’être plus regardant et prendre des mesures pour plus de sécurité des orpailleurs mais aussi pour la protection de l’environnement dans les site d’orpaillage.