Une trentaine d’acteurs de la commune de Gogo (province du Zoundwéogo), majoritairement des femmes et des jeunes, sont en atelier du 21 au 24 novembre 2023, à l’initiative de l’Association des Femmes du Secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB), pour élaborer leurs plans d’actions en vue de leur implication effective dans les projets et programmes de développement, grâce au Fonds minier de développement local (FMDL).

Cet atelier, qui se tient au sein de la mairie de Gogo, sous l’égide de l’Association des Femmes du Secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB), s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui au Renforcement de la Gestion du Foncier et des Mines (PARGFM).

En initiant cette session, qui permettra notamment aux femmes et aux jeunes d’élaborer leurs plans d’actions, l’AFEMIB entend « anticiper le renforcement de leurs capacités pour leur implication effective et efficace dans le processus de leur propre développement socio-économique par le biais du Fonds minier de développement local », a expliqué la présidente de l’AFEMIB, Lucie Kabré.

La commune de Gogo abrite en effet une mine en construction d’une durée de vie estimée à 18 ans avec une réserve minérale d’environ 144 tonnes d’or et une production annuelle moyenne de 5,8 tonnes d’or en perspective.

Selon Mme Kabré, dans les plans d’actions en élaboration, seront consignées les préoccupations, les besoins et les attentes des femmes et des jeunes de la commune.

« Ces documents seront transmis à la mairie qui pourra les exploiter dans le cadre de l’élaboration du plan d’action communal, de sorte que les problèmes et les besoins identifiés par les femmes et les jeunes soient pris en compte dans l’utilisation du fonds minier pour le développement local », a-t-elle relevé.

Pour permettre également à la frange jeune et féminine de tirer profit de l’implantation minière au niveau local, l’atelier servira aussi de cadre de sensibilisation à une meilleure organisation des acteurs et à une synergie d’actions pour plus d’efficacité.

« Quand on est seul, par exemple, c’est difficile de satisfaire les demandes journalières de la mine, comme en termes de fourniture de produits maraîchers ou de la volaille. Mais en coopérative ou en association et en s’organisant suivant la chaîne de valeur, on a plus de capacités pour répondre à cette demande et cela va générer aussi d’importants bénéfices pour les acteurs locaux », a fait savoir Lucie Kabré.

Le président de la délégation spéciale de Gogo, Maurice Dabilgou, a indiqué que l’initiative de l’atelier est à saluer parce qu’il va « permettre aux femmes et aux jeunes de mieux se réorganiser pour collaborer et tirer profit de la mine ».

Le président des jeunes de Gogo, Moustapha Guigma, et la représentante des femmes de la commune, Rosine Bouda, sont, eux aussi, du même avis.

« Jusque-là nous ignorions comment faire pour tirer des avantages de la mine. Mais je pense qu’avec cette formation, nous serons bien outillés et nous allons nous préparer conséquemment », a confié Moustapha Guigma.

Pour la représentante des femmes qui a abondé dans le même sens, elle a particulièrement appelé de ses vœux que le contenu des plans d’actions soit exploité et non rangé dans les tiroirs.

« Concernant la fourniture des biens et des services à la mine, nous sommes prêtes à travailler à assurer tout ce qui sera à notre portée et nous en avons la volonté », a également soutenu Rosine Bouda.

Outre la commune de Gogo, l’atelier d’élaboration des plans d’actions des femmes et des jeunes organisés par l’AFEMIB est prévu se tenir aussi dans quatre autres communes minières du Burkina Faso que sont Bagassi, Boudry, Houndé et Mogtédo.

L’Association des Femmes du Secteur minier du Burkina Faso (AFEMIB) est une organisation de la société civile burkinabè composée de femmes travaillant dans le secteur minier. Elle mène des actions visant à réduire les inégalités de genre dans ledit secteur.

AIB