Le samedi 1ᵉʳ février 2025, les travaux de réalisation de forages profonds de 500 à 1 000 m ont été mis en branle dans le village de Souroukoudougou, commune de Bama. La réalisation de cette initiative gouvernementale permettra, sans doute, au Burkina Faso de marquer des pas vers l’atteinte des Objectifs du Développement Durable à l’horizon 2030 (ODD 2030).

Seize ouvrages composés de huit forages profonds et huit piézomètres seront, in fine, réalisés dans le cadre du Programme d’approvisionnement en eau et d’assainissement (PAEA), du ministère de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, qui bénéficie de l’appui financier de la Banque mondiale. Ces infrastructures seront construites dans les régions des Cascades et des Hauts-Bassins. Elles sont conçues pour aller chercher l’eau de 500 jusqu’à 1 000 mètres.

Pour le ministre de l’environnement, Roger BARO, ces ouvrages marquent un tournant décisif dans la bataille pour l’eau au profit des populations qui en manquaient cruellement. En effet, ces forages visent non seulement à fournir de l’eau potable à la population, mais aussi à ouvrir, selon le ministre, une nouvelle ère pour la recherche dans les domaines de l’hydrogéologie et de la géologie, avec des retombées durables pour les générations futures. « Ces forages atteignant des profondeurs allant de 500 à 1 000 mètres marquent un tournant décisif dans la recherche et l’exploitation de nos aquifères », a indiqué Roger BARO.

Les données géologiques et hydrogéologiques de ces ouvrages serviront à alimenter un modèle de gestion intégrée du bassin sédimentaire de l’Ouest du Burkina Faso, permettant une meilleure connaissance du potentiel en eau souterraine de cette région essentielle pour le développement économique du pays.

Ces ouvrages entrent en droite ligne de l’objectif principal du PAEA est qui d’améliorer l’accès aux services d’approvisionnement en eau et d’assainissement aussi bien en milieu urbain qu’en milieu rural.

Il est notoirement reconnu que sans eau potable et sans assainissement, l’Homme ne peut vivre (boire et manger), avoir une hygiène de vie (se laver, laver ses vêtements…), et éviter les maladies hydriques (choléra, diarrhées…). Avoir une bonne hygiène au quotidien permet d’être en bonne santé. Se laver les mains permet d’éviter les maladies comme les diarrhées ou la pneumonie. Encore faut-il pouvoir le faire… Un geste à priori banal, mais qui a des conséquences spectaculaires en ce sens qu’il permet d’éviter une flopée de maladies. Selon l’Unicef, chaque personne a besoin pour vivre dans des conditions saines de 20 litres d’eau par jour : c’est la quantité d’eau minimum.

Le point 6 des ODD exige des Etats de garantir l’accès à l’eau et à l’assainissement à tous.

Hamidou TRAORE, Géo-Canal-Info