Depuis le 6 octobre dernier, les transports maritimes et ferroviaires en Afrique du Sud sont paralysés par une grève des employés de Transnet, la société publique en charge du secteur. Cette situation engendrerait des pertes journalières d’environ 6 milliards de rands (328 millions $) pour les compagnies minières, indique Busi Mavuso, PDG de l’organisation Business Leadership South Africa, cité par Mining Weekly.
L’arrêt des activités de Transnet bloque en effet les exportations dans tout le pays et ralentit par conséquent le fonctionnement du secteur minier sud-africain. « Les installations ferroviaires et portuaires de Transnet sont essentielles à l’exportation des produits de base en vrac du pays, comme le charbon, le minerai de fer, le chrome et le manganèse », souligne Lucio Trentini, PDG de la Steel and Engineering Industries Federation of Southern Africa.
Kumba Iron Ore, filiale sud-africaine du géant Anglo American, verra par exemple ses exportations se réduire de 120 000 tonnes par jour si l’avis de force majeure envoyé par Transnet la semaine dernière perdure. La situation actuelle peut donc fortement porter préjudice à la nation arc-en-ciel vu le poids du secteur minier dans son économie.
L’année dernière, l’industrie minière a contribué à hauteur de 480,9 milliards de rands au PIB, soit une progression de 36 % en glissement annuel. Notons qu’à cette époque déjà, le Minerals Concil s’inquiétait des contraintes ferroviaires et portuaires qui ont engendré des pertes d’opportunités chiffrées à 50 milliards de rands (2,7 milliards $) en 2021.
Des pourparlers sont notamment en cours entre le Syndicat national des transports unis (UNTU) et Transnet, mais aucun compromis n’a encore été trouvé. Rappelons que l’offre d’augmentation salariale révisée de 3 % que met sur la table la société publique reste loin des 13,5 % réclamés par les grévistes.
agence ecofin