Afrique de l’Ouest : ces projets miniers qui entreront en production en 2025
Le secteur minier joue un rôle clé dans l’économie de plusieurs pays ouest-africains, avec l’or constituant le premier produit d’exportation pour des pays comme le Mali, le Ghana ou le Burkina Faso. La sous-région héberge d’autres ressources qui seront davantage exploitées en 2025, grâce à de nouvelles mines.
En Afrique de l’Ouest, les mines d’or tiendront le haut de l’affiche parmi les projets qui entreront en production en 2025. Dans ce tour d’horizon que vous propose la rédaction de l’Agence Ecofin, de nouvelles mines d’or s’annoncent ainsi en Guinée et au Burkina Faso, alors que le lithium et le minerai de fer pourraient également tirer leur épingle du jeu.
L’or brille de mille feux
En 2024, les mines d’or Lafigué en Côte d’Ivoire et Namdini au Ghana sont entrées en service, avec une capacité de production annuelle de 203 000 et de 350 000 onces respectivement. À cela il faut notamment ajouter l’agrandissement réussi du complexe aurifère Sabodala-Massawa au Sénégal et la production commerciale atteinte sur la mine Kouroussa en Guinée.
Ce pays devrait d’ailleurs être à l’honneur à nouveau cette année, puisque le canadien Robex Resources a reporté à fin 2025 l’entrée en production de la mine Kiniero. Une étude de faisabilité actualisée pour le projet est attendue ce trimestre. La mine est déjà en construction et peut livrer, selon les estimations actuelles, plus de 100 000 onces par an au cours des trois premières années, et 90 000 onces en moyenne sur sa durée de vie de 9 ans.
L’autre mine d’or qui devrait entrer en production dans la sous-région en 2025 se trouve au Burkina Faso. Piloté par West African Resources, le projet Kiaka devrait devenir la deuxième mine de la compagnie australienne dans le pays des Hommes intègres. Sa mise en production est prévue pour le troisième trimestre, avec une livraison annuelle moyenne de 234 000 onces sur une durée de vie de 20 ans.
Premier producteur africain d’or, le Ghana est aussi concerné par la mise en service de nouvelles mines en Afrique de l’Ouest cette année. L’américain Newmont compte en effet lancer la production d’or à la mine Ahafo North au second semestre 2025, avec une production annuelle d’or estimée entre 275 000 et 325 000 onces.
Toujours dans le secteur de l’or, soulignons le projet de transformation de la mine Fekola au Mali en un complexe aurifère avec l’exploitation d’un gisement situé à 25 km de la mine actuelle. Dénommé Fekola Regional, ce nouveau site prévu pour entrer en production début 2025 devrait ajouter 80 000 à 100 000 onces d’or chaque année à la production du canadien B2Gold au Mali.
Simandou, enfin ?
Depuis 2022, le gouvernement guinéen le martèle : les premières tonnes de minerai de fer du gisement Simandou seront extraites en 2025. Grâce à la pression de Conakry, et aux fonds débloqués au cours des derniers mois par les compagnies chinoises et Rio Tinto, cet objectif peut toujours être atteint. Le sidérurgiste chinois Baoshan Iron & Steel a ainsi annoncé fin octobre 2024 s’attendre au chargement de la première cargaison de minerai de fer de Simandou pour fin 2025.
Avec une production annuelle estimée à 100 millions de tonnes, Simandou bouleverserait la hiérarchie des producteurs africains de minerai de fer et permettrait à la Guinée d’accroitre ses revenus miniers, qui dépendent encore surtout de la bauxite et de l’or. Selon le FMI, l’exploitation de Simandou dès 2025 augmenterait le PIB guinéen de 26 % d’ici 2030, par rapport à un scénario de référence sans la mine.
La deuxième mine de lithium du Mali
Le Mali a mis en service Goulamina, sa première mine de lithium en décembre 2024, grâce au chinois Ganfeng Lithium. Alors que le pays est devenu le premier producteur de lithium en Afrique de l’Ouest, il peut déjà consolider ce statut avec la mise en service de sa deuxième mine de lithium cette année. Développée par une coentreprise entre le chinois Hainan Mining et le britannique Kodal Minerals, la mine de lithium Bougouni livrera son premier concentré de lithium au cours du premier trimestre 2025.
Agence ecofin