Mamadou Cherif Diallo, doctorant en génie minéral à l’IRME à l’UQAT, a soutenu sa thèse de doctorat le 28 avril dernier sur le sujet suivant : « Imagerie des infrastructures souterraines et des cibles d’exploration minérale par méthode géoradar, électriques et électromagnétiques».
Que ce soit pour les besoins en génie civil, en environnement ou en exploration minière, il faut être en mesure de connaître la composition du sol à différentes profondeurs. Quelles méthodes d’imagerie permettent les investigations les plus justes selon le contexte? C’est le sujet sur lequel s’est penché le doctorant en génie minéral à l’Institut de recherche en mines et en environnement (IRME) de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Mamadou Cherif Diallo. Ce dernier a soutenu sa thèse le vendredi 28 avril dernier au campus de Rouyn-Noranda.
Dans le cadre de ses travaux, le doctorant a étudié trois méthodes géophysiques, dont l’électrique (tomographie de résistivité), le géoradar et l’électromagnétique en domaine temporel. Trois types d’investigations ont été menées pour la détermination de la profondeur du socle rocheux, la détection d’anciennes galeries minières et l’exploration de gisements profonds. Afin d’évaluer la précision de chaque méthode, les résultats de mesure ont été comparés aux données de forages.
À quelques mètres de profondeur, la méthode géoradar a offert la meilleure résolution spatiale. Elle est donc à privilégier pour les reconnaissances d’architecture de sous-sol liées au génie civil. Sa limite quant à la profondeur d’investigation a pu être compensée par l’utilisation de la méthode électrique, ce qui a permis à Mamadou Cherif Diallo d’établir une complémentarité entre ces deux méthodes.
Pour l’application en environnement, des mesures de résistivité ont été faites sur les sites des anciennes mines Quémont et Horne. Elles ont permis la détection d’anciennes galeries minières à 100 mètres de profondeur.
Finalement, pour l’exploration profonde, un protocole de mesures électromagnétique dans des galeries souterraines a été établi grâce à un levé réalisé à la Mine LaRonde à une profondeur de 3 kilomètres.
En conclusion, chacune des trois méthodes s’avère efficace lorsqu’elle est utilisée dans le bon contexte, c’est-à-dire à une profondeur d’investigation précise et selon le niveau de résolution requis.
Intitulée « Imagerie des infrastructures souterraines et des cibles d’exploration minérale par méthodes géoradar, électriques et électromagnétiques », la thèse de Mamadou Cherif Diallo a été réalisée sous la direction de la professeure à l’IRME Li Zhen Cheng, ainsi que sous la codirection du professeur à l’IRME Eric Rosa, et du professeur à Polytechnique Montréal, Michel Chouteau. Le programme en génie minéral est offert en extension à l’UQAT en vertu d’une entente avec Polytechnique.
UQAT