Pour financer leur croissance, les juniors minières ont recours à des levées de fonds en bourse. Privées de ce moyen de financement, les juniors africaines doivent parfois s’associer à leurs homologues étrangères, limitant l’émergence de champions nationaux de l’exploitation minière sur le continent.
Au Ghana, le Minerals Income Investment Fund (MIIF) a conclu un protocole d’accord avec le Ghana Stock Exchange (GSE) pour y inscrire davantage de compagnies minières locales. C’est l’annonce faite le 23 mars par le Fonds minier qui précise que l’objectif de ce projet est d’offrir à ces entreprises un accès plus facile aux capitaux à travers les différents marchés du GSE.
Au début, le Fonds minier compte recommander au GSE toutes les sociétés minières dans lesquelles il détient des participations, en vue de leur cotation, mais l’inscription d’autres sociétés qui ne comptent pas le MIIF comme actionnaire n’est pas à exclure. Cela permettra à terme de créer « des champions ghanéens de l’exploitation minière », conformément au souhait du président Nana Akufo-Addo.
« Les marchés de capitaux sont restés le moteur de l’accès accéléré aux capitaux à long terme pour les sociétés minières du monde entier et il est important que les sociétés minières ghanéennes bénéficient de ce levier », explique Edward Nana Yaw Koranteng, PDG du MIIF.
Il faut souligner que le Fonds n’en est pas à sa première action en faveur des acteurs locaux de l’exploitation minière au Ghana. Plus tôt cette année, le MIIF a annoncé la mise en place d’un financement de 60 millions $ destiné à transformer les petites exploitations minières 100 % ghanéennes en sociétés de taille moyenne ou grande.
Notons que le protocole d’accord avec le GSE prévoit également la création prochaine d’un fonds négocié en bourse adossé à l’or au niveau local. Le Ghana est le premier producteur africain d’or.
Agence ecofin