Endeavour Mining exploite actuellement quatre mines d’or au Burkina Faso. Entre une situation sécuritaire qui s’est beaucoup dégradée depuis 2020 et le développement de nouveaux projets en Côte d’Ivoire et au Sénégal, les raisons qui poussent la compagnie canadienne à rester dans le pays se réduisent.
Au Burkina Faso, Endeavour Mining pourrait bientôt céder les mines d’or Wahgnion et Boungou, désormais considérées comme des actifs « non essentiels ». C’est ce qu’a déclaré jeudi 9 mars Sébastien de Montessus, PDG de la compagnie minière canadienne, au cours d’une réunion avec les investisseurs peu après la publication des résultats annuels.
Selon les détails rapportés par Miningmx, plusieurs scénarios sont étudiés, dont la vente de l’une ou l’autre des mines évoquées ou la cession des deux. Outre la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays ces dernières années, les réserves des deux mines qui représentaient 17 % de la production totale du groupe Endeavour en 2022, sont en baisse. La dépréciation hors trésorerie de 360,3 millions $ enregistrée pour l’exercice écoulé provient donc de ces deux mines, avec 197 millions $ liés à Wahgnion et 163,3 millions $ à Boungou.
Pour Raj Ray, analyste pour BMO Capital Markets, l’exposition de l’entreprise au Burkina Faso passerait de 40 % de la valeur actuelle nette à 29 % si les deux ventes sont réalisées. Même si les deux actifs maintiennent leurs niveaux de production, leur contribution dans la production du groupe devrait quand même baisser dans les années à venir, avec l’entrée en production d’une nouvelle mine d’or en Côte d’Ivoire et la hausse de la production d’Endeavour au Sénégal.
Pour rappel, Endeavour exploite deux autres mines au Burkina Faso, Mana et Houndé, ainsi que la mine d’or Ity en Côte d’Ivoire et le complexe aurifère Sabodala-Massawa au Sénégal. La compagnie a produit 1,4 million d’onces en 2022, générant 2,5 milliards $ de revenus.
Agence ecofin