Alors que la date butoir pour l’application de l’embargo européen sur le brut russe approche, plusieurs pays du vieux continent tentent de se prémunir contre un probable déficit énergétique.
La compagnie algérienne des hydrocarbures Sonatrach a annoncé, mardi 15 novembre, la conclusion d’un contrat d’achat et de vente de gaz avec Geoplin, une société qui gère l’approvisionnement en gaz naturel de la Slovénie.
Selon les termes de l’accord, Sonatrach livrera chaque année environ 300 millions de mètres cubes de gaz naturel à Geoplin pendant trois ans. Les premières livraisons sont prévues pour janvier 2023 et seront réalisées par le biais du gazoduc Transmed qui relie l’Algérie à l’Italie via la Tunisie.
Cette entente intervient dans un contexte où l’Union européenne s’apprête à mettre en œuvre au début du mois prochain, son embargo sur les livraisons énergétiques russes. Une décision annoncée depuis plusieurs mois qui a accru le risque d’un déficit énergétique sur le vieux continent. Elle permet à la Slovénie de couvrir environ un tiers de ses besoins en gaz qui dépendent essentiellement de la Russie.
« Cet accord permet à Sonatrach, d’une part, de reconquérir une part du marché slovène qu’elle a approvisionné en gaz naturel à travers le Gazoduc Enrico Mattei entre 1992 et 2012, et d’autre part, de contribuer à la satisfaction de la demande de gaz naturel du marché européen », a indiqué Sonatrach.
Ces derniers mois, plusieurs pays d’Europe dont l’Italie, l’Espagne ou encore la France, se sont tournés vers l’Algérie dans l’optique de sécuriser des volumes substantiels de gaz. Mi-octobre, l’Algérie et l’Union européenne ont annoncé leur volonté d’intensifier leur partenariat dans le domaine de l’énergie.
Agence ecofin