La RDC et le Rwanda contrôlent environ la moitié de la production mondiale de coltan, minerai essentiel au fonctionnement des appareils électroniques, dont les smartphones. C’est au Rwanda qu’a été lancée la construction de la première usine industrielle de traitement du coltan en Afrique.
En Côte d’Ivoire, la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) a annoncé en septembre dernier un financement de 4,7 milliards FCFA (7,06 millions $) en faveur de la société BRI Coltan pour la construction d’une usine de transformation de coltan.
Cette dernière s’appuiera sur une exploitation semi-industrielle de ressources de tantalite et de colombite situées dans deux villages de la commune d’Issia, au centre-ouest du pays. Selon le rapport définitif de l’étude d’impact environnemental et social datant de janvier 2020, les deux sites couvrent ensemble 277 hectares. Les sources divergent sur les réserves du projet, mais une étude de faisabilité de BRI table sur une durée de vie de la mine de 20 ans.
Si ce projet se concrétise, la Côte d’Ivoire détiendra la seule usine de production de coltan en Afrique de l’Ouest, un minerai formé de l’association de la colombite et de la tantalite, et dont l’approvisionnement mondial est dominé par la RDC. Malgré ses immenses ressources, la RDC est concurrencée par son voisin rwandais qui a axé sa stratégie sur la transformation, un exemple dont la Côte d’Ivoire entend donc s’inspirer.
Il faut souligner que BRI Coltan, une entreprise enregistrée en Côte d’Ivoire, est en réalité contrôlée à 75 % par la société chypriote Firering Strategic Minerals, selon le rapport financier 2021 de cette junior minière consulté par l’Agence Ecofin. Ce document n’apporte pas de précisions sur le calendrier de développement du projet Issia et le site web de BRI Coltan, non actualisé depuis 2015, n’en donne pas davantage.
Agence ecofin