Burkina/Effondrement des bâtiments : Des études géologiques et géotechniques préalables sont incontournables pour assurer la qualité des ouvrages
« Trait d’union entre la géologie et la géotechnique », c’est le thème de la 2e conférence entrant dans le cadre du Projet Clin d’œil à l’entreprise qui s’est tenue le samedi 18 juin à l’Université Joseph KI ZERBO de Ouagadougou. Pour le conférencier Henri Nemaro, ingénieur géotechnicien des études géologiques et géotechniques préalables sont incontournables pour assurer la qualité des ouvrages.
Dans son exposé le conférencier a fait ressortir le rôle capital que joue l’étude géologique et géotechnique dans la qualité des édifices. La réalisation des grands travaux exige toujours l’expertise d’un laboratoire. « Je crois qu’il faut beaucoup faire attention en matière de construction. En général quand l’Etat ou les grandes entreprises commandent des ouvrages le laboratoire est au centre de l’activité aussi bien au niveau de l’exécution que de la supervision des travaux. », explique-t-il.La délivrance des autorisations de construire dira le conférencier est soumise à un certain nombre d’exigences émanant du Laboratoire National du Bâtiment et des Travaux Publics (LNBTP).
Malgré toutes ces dispositions, il arrive parfois selon l’ingénieur géotechnicien, que des particuliers soit par méconnaissance soit par envie de vouloir faire du gain négligent l’intervention d’un laboratoire. Souvent en dépit de l’intervention d’un laboratoire, il peut y avoir des défaillances parce que tout simplement les éléments ou les résultats de l’étude géotechnique n’ont pas été pris en compte.
Plusieurs facteurs expliquent l’effondrement des édifices. Prenant exemple sur ce qui est survenu dans le cadre de la construction de la cité universitaire de Koudougou Henri Nemaro pense qu’iln’y a pas une raison unique pour expliquer cela. Chaque cas est particulier et demande une étude particulière afin d’identifier les vraies causes. « De ce que nous avons entendu il y a un défaut de qualité de matériaux et un défaut de qualité de fondation. L’intervention d’un laboratoire et d’un géotechnicien avisé en la matière est incontournable. Il faut y penser. »
Bessy François SENI