Dori : Face à la pénurie d’eau, la population se tourne vers les mares et les puits
La population de la ville de Dori est dans un grand désarroi. Cela fait maintenant quatre jours que l’eau ne coule plus dans les robinets. La population ne sachant quoi faire pour avoir de l’eau à boire, à préparer et à se laver, est obligée de se ruer vers les différentes mares d’eaux et autres puits.
Dans les puits ou dans la mare, chacun y trouve son compte. Aïssatou Cissé que nous avons accostée, affirme que c’est la toute première fois de sa vie qu’elle vient puiser l’eau d’une mare pour boire. Elle nous a fait savoir que l’eau c’est la vie et que malgré cela, dans la ville de Dori la population peine à en avoir. De son côté Karim Bandé nous laisse entendre qu’il n’y a aucune goutte d’eau dans les robinets.
Ni pour les humains et non plus pour les animaux. « Pour préparer présentement ce n’est pas une chose aisée. Je suis obligé d’aller à la mare et puiser l’eau dans des trous creusés par les maraîchers. Là aussi la mare a tari et ces trous n’ont plus assez d’eau. Que devons-nous faire ? Il faut que l’Etat revoie cela. Fulmine-t-il. Et Boureima Nikièma d’alerter : « l’eau que nous puisons est sale mais nous allons faire comment ? ».
A l’issue de ces interviews, nous avons tenté d’entrer en contact avec les responsables de la “nationale de l’eau” Dori pour savoir les actions en cours pouvant soulager la population. Nos efforts furent vains. Nous nous en tenons à un communiqué sur les réseaux sociaux datant du 12 juin qui indique que : « Suite à des incidents survenus dans ses installations de production permettant d’assurer la continuité du service d’eau, L’ONEA informe ses abonnés de la ville de Dori que l’alimentation de ladite localité en eau potable connaîtra des perturbations ».
Notons que la ville de Dori a plus besoin de l’eau ces temps-ci. Le malheur ne vient jamais seul, dit-on, suite aux attaques et à l’insécurité dans la commune de Seytenga et environs, la ville de Dori accueille des milliers de déplacés internes, environ qui sont plus de dix mille personnes. C’est dire que les besoins en eau sont très accrus, et voilà que le liquide vital se fait très rare. La population contrainte de consommer l’eau des mares et des puits, il faut craindre des maladies à grande échelle.
source Faso.net