Connaitre la provenance des matières premières est devenue ces dernières années un impératif pour les consommateurs de produits miniers. Si des méthodes de traçage existent déjà, les technologies comme la blockchain offrent une confiance supplémentaire dans le processus.
Le producteur de diamants De Beers, actif en Afrique australe et au Canada, a annoncé le jeudi 5 mai le lancement à grande échelle de TRACR, sa technologie de traçage de diamants de la mine au consommateur final. Présentée comme « la seule blockchain de diamants décentralisée au monde », elle devrait permettre aux bijoutiers et aux acheteurs finaux de vérifier la provenance des pierres qu’ils achètent.
« La confiance dans l’origine des diamants est extrêmement importante et nous sommes impatients de voir le déploiement de ce nouveau programme apporter de nouveaux avantages à l’industrie du diamant et donner plus d’assurance aux consommateurs », a commenté Lefoko Moagi, ministre botswanais des Mines, dont le pays est actionnaire du groupe De Beers.
Depuis quelques années, les initiatives blockchain se multiplient dans l’industrie minière, surtout dans le cadre de l’approvisionnement responsable. Le besoin de garantir aux consommateurs le respect des normes environnementales et sociales dans les activités minières, pousse notamment compagnies et ONG à s’associer pour développer des solutions basées sur cette technologie qui assure transparence et inviolabilité.
En Afrique par exemple, Glencore, China Molybdenum et Eurasian Resources Group ont lancé l’année dernière la phase pilote du projet ReSource sur des sites d’exploitation de cobalt en RDC, premier producteur mondial du métal, ainsi que dans des usines de production de véhicules électriques. Grâce à la blockchain, ces acteurs entendent tracer le cobalt « produit de manière responsable » depuis la mine jusqu’à la voiture électrique.
Source: Agence Ecofin