Le Ghana met en œuvre ces dernières années plusieurs stratégies visant à sécuriser ses recettes fiscales issues du secteur des mines. L’une d’entre elles consiste à digitaliser les processus d’enregistrement et de traçage des flux commerciaux effectués.
Le Ghana a digitalisé son laboratoire national d’analyse des minerais précieux destinés à l’exportation. La mutation de cette structure gérée par la Precious Minerals Marketing Company (PMMC) a été annoncée cette semaine par Mahamudu Bawumia, le vice-président de la République.Nana Akwasi Awuah, DG de la PMMC, a expliqué que la numérisation des analyses rendra désormais possible la production « de certificats d’analyse dotés de caractéristiques de sécurité uniques qui les rendront difficiles à falsifier par les fraudeurs ».Selon ses propos rapportés par We are Tech Africa, la numérisation rendra également possible « le suivi en temps réel des exportations d’or passant par le laboratoire. En cliquant sur un bouton, les personnes autorisées peuvent tracer la quantité d’or exportée en kilogrammes et en onces, la destination de l’exportation, la valeur en cédis ghanéens et en dollars, la retenue à la source, l’exportateur et bien d’autres données pertinentes afin de faciliter la planification économique nationale ».La transformation du laboratoire d’analyse des minerais précieux entre dans le cadre du processus de sécurisation par l’Etat des recettes fiscales issues de ce secteur, engagé depuis 2017. Il y a cinq ans, le chef de l’Etat a ordonné la recherche d’un moyen de vérifier de manière indépendante les exportations d’or. Le PMMC a officiellement débuté ses opérations en février 2018 à la suite de plusieurs engagements avec la Chambre des mines du Ghana, l’Association des exportateurs d’or, et la Chambre des négociants en lingots du Ghana.Mahamudu Bawumia a indiqué que digitaliser le labo « est un ajout majeur au portefeuille d’initiatives numériques du gouvernement déjà mis en œuvre ». Il a souligné que la numérisation des services publics au Ghana se poursuivra, car « c’est un chemin critique pour que notre nation reste compétitive dans le monde d’aujourd’hui et de demain ».
Source :Agence Ecofin