Algérie-Université de Boumerdès : Conférence internationale sur les énergies fossiles et renouvelables

L’université M’hamed Bougara de Boumerdès a organisé, ce 18 Novembre 2025, une Conférence internationale sur les énergies fossiles et renouvelables (ICFRE’2025), «un rendez-vous scientifique majeur dédié aux mutations du paysage énergétique mondial». Cet événement, qui se poursuit aujourd’hui, a été marqué par la participation de nombreux chercheurs algériens et étrangers, des experts et d’acteurs des secteurs industriel et énergétique.

«Cette conférence se veut une plateforme d’échanges de haut niveau sur les défis et les opportunités liés à la transition énergétique. Elle ambitionne de stimuler le débat scientifique et technologique autour de solutions innovantes, de stratégies de transition énergétiques et des cadres réglementaires nécessaires à un avenir énergétique durable et résilient», indique le Pr Leila Aliouane, coordonnatrice du forum, précisant que  9 conférences, 37 communications et 70 exposés seront présentés sur divers thèmes et les avancées scientifiques réalisées dans les domaines du solaire, de l’hydrogène, la sécurité hydrique, l’intelligence artificielle dans les systèmes énergétiques, le stockage de l’énergie, la gestion du carbone, etc. «A travers ces thématiques, ICFRE’2025 aspire à contribuer au débat mondial sur la sécurité énergétique, l’innovation et la protection de l’environnement, tout en mettant en avant le rôle de l’Algérie en tant qu’acteur engagé dans la transition énergétique», ajoute le Pr Aliouane.
Dans sa communication, le recteur de l’université, Noureddine Abdelbaki, souligne que cette conférence intervient à un moment crucial qui exige une coordination et une coopération internationales pour accélérer la transition énergétique et parvenir à un équilibre entre énergies conventionnelles et renouvelables. Il a rappelé que «l’Algérie joue incontestablement un rôle de premier plan dans ce contexte et continue d’accroître ses investissements, notamment dans les projets d’énergie solaire et éolienne, renforçant ainsi sa capacité à assurer la transition vers une économie énergétique durable aux niveaux régional et international».


Pour sa part, le professeur Hamada Boudjemaâ, doyen de la faculté des hydrocarbures et de la chimie, admet que «les énergies fossiles demeurent aujourd’hui un pilier structurel du système énergétique mondial». «Non seulement elles assurent encore plus de 80% de la consommation d’énergie primaire, mais elles jouent un rôle essentiel dans la sécurité et la continuité d’approvisionnement, la stabilité des réseaux électriques, le fonctionnement des industries lourdes, la production des matériaux critiques indispensables aux technologies bas carbone.
Autrement dit, les énergies fossiles ne s’opposent pas à la transition énergétique, elles en sont l’un des instruments indispensables. Elles financent, stabilisent et soutiennent la montée en puissance progressive des énergies renouvelables», a-t-il expliqué. Pour lui, la transition énergétique de demain devra être technologiquement maîtrisée, économiquement soutenable, écologiquement cohérente, géopolitiquement équilibrée et socialement juste. 

Ramdane Kebbabi, Elwatan

Géo-Canal-Info

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