Burkina-Portefeuille Thématique Climat Sahel (PTCS) : Un projet engagé pour la résilience climatique des populations
Le Ministère de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement à travers la Direction Générale des Études et Statistiques Sectorielles a effectué une mission de suivi de réalisations dans le cadre de la mise en Œuvre du Portefeuille Thématique Climat Sahel (PTCS). Le projet est mis en œuvre pour la résilience climatique des populations bénéficiaires grâce à la bonne collaboration entre le Burkina Faso et le royaume de Belgique à travers l’Agence Belge de développement ENABEL.

Depuis 2022 C’est plus de 12 380 000 euros d’investissements mis en œuvre pour améliorer la gestion intégrée des ressources naturelles et restaurer de manière durable les écosystèmes naturels du Sahel à travers la lutte contre la désertification et les conséquences négatives des changements climatiques. Le PTCS a un but clair, celui de renforcer la résilience de la population du sahel qui vit dans des conditions vulnérables.

A un an de la fin de la mise en œuvre du projet, l’équipe de suivi est allé constaté ce qui est physiquement réalisé au profit des populations. Cette sortie a permis à l’équipe de suivi du Ministère de l’Environnement de l’Eau et de l’Assainissement de mesurer le niveau de satisfaction des bénéficiaires, relever les difficultés rencontrées et recueillir leurs suggestions. Ce sont une quinzaine de localités dans la région de Oubri et du Nakambé qui ont été visitées bénéficiant de diverses réalisations . Du village de Vagma dans la région de Oubri à Naftenga en passant par Andemtenga dans la région du Nakambé, les réalisations sont tangibles.
La Gestion intégrée des ressources en eau, la restauration des terres dégradées sont les priorités du PTCS
Dans sa zone d’intervention le PTCS a réalisé des investissements structurants au profit de femmes, de déplacées internes, des collectivités, allant de la Gestion intégrée des ressources en eau, de la restauration des terres dégradées, de la pratique Agro écologique, de la sécurisation de terres ,à la gouvernance inclusive des ressources naturelles.

En matière d’utilisation durable des ressources naturelles et de la lutte contre la désertification, les résultats enregistrés sont visibles après trois ans de mise en œuvre, 13 116 hectares ont, en effet, bénéficié de mesures de gestion durable ou de restauration des terres soit plus de 131 % de la cible finale qui est de 10 000 ha. L’intervention a touché 149 785 personnes de façon directe ou indirecte dans la lutte contre les changements climatiques dont 73 395 femmes, ce qui représente 99 % de la cible finale (150 000). Le Taux d’adoption des bonnes pratiques agro-sylvo-pastorales durables est de 87 % , surpassant largement la cible fixée à 80 %. Cela illustre l’adhésion massive des bénéficiaires aux pratiques durables promues par le projet (paillage, rotation culturale, plantation d’espèces adaptées, etc.), notamment grâce à la vulgarisation des résultats de l’étude TAPE et la valorisation des techniques endogènes.
Le Projet a aussi favorisé le renforcement de la collaboration et du partage d’information entre acteurs nationaux et régionaux pour une lutte coordonnée contre la désertification.
Trois (3) plateformes d’innovation et centres de promotion des pratiques de Conservation des Eaux et des Sols / Défense et Restauration des Sols (CES/DRS) ont été mis en place dans la zone d’intervention. L’appui du projet a aussi permis entre autres de délivrer huit (08) Attestations de Possession Foncière Rurale (APFR) au profit des ménages afin de sécuriser leurs droits fonciers.
Cinq (5) Plans Communaux de Développement (PCD) ont été élaborés dans les communes de Kando, Méguet, Absouya, Ziga et Salogo. Ces documents prennent en compte les enjeux liés au changement climatique et à la gestion durable des ressources naturelles, renforçant ainsi la planification territoriale participative. La délimitation de deux (02) barrages et le reboisement de 2 000 plants le long de la bande de servitude des barrages ont permis de stabiliser les berges, de limiter l’érosion et de restaurer progressivement le couvert végétal autour des zones humides stratégiques.

La question de la maîtrise de l’eau , un enjeu majeur pour le PTCS
La réalisation de 13 forages gros débit, de 15 forages pastoraux et d’un bouli (micro-barrage) d’une capacité d’environ 20 000 m3 a significativement amélioré l’accès à l’eau pour l’agriculture et l’élevage, réduisant la vulnérabilité des populations face aux pénuries saisonnières. Par ailleurs, 23,37 ha de bas-fonds ont été aménagés au profit des jeunes et des femmes, favorisant leur autonomisation économique, un meilleur usage des ressources hydriques et un renouvèlement des nappes d’eau souterraines grâce aux infiltrations au niveau de ces bas-fonds.

Ces réalisations sont une satisfaction pour les bénéficiaires. A un an de la fin du projet ces résultats témoignent de l’engagement des partenaires techniques et financiers à l’image de ENABEL auprès du Gouvernement Burkinabè engagé dans la mobilisation des ressources pour des actions à fort impact en matière de résilience climatique et du bien être de sa population.

DCRP/MEEA
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