Un jour après la tenue de la 5e réunion ministérielle de l’Initiative Desert to Power, qui vise à accélérer l’accès à l’électricité dans les pays sahéliens à travers les énergies renouvelables, le Burkina Faso franchit une nouvelle étape vers sa souveraineté énergétique. Le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Yacouba Zabré GOUBA, a présidé le mardi 1er juillet 2025, à Ouagadougou la signature d’une convention de partenariat public-privé (PPP) pour la réalisation d’une centrale solaire photovoltaïque de 150 mégawatts crête, avec un système de stockage de 50 MWh à Nobéré dans la région du Centre-Sud.

Dans son adresse, le ministre GOUBA a salué la concrétisation d’un projet structurant porté par le promoteur burkinabè Roch Donatien NAGALO. Il a surtout mis l’accent sur l’urgence d’agir pour répondre aux défis énergétiques actuels. « Le site est prêt, les partenaires sont mobilisés, les études sont finalisées. Il ne faut pas perdre de temps », a-t-il affirmé. Pour lui, cette signature ne marque pas une fin, mais le début d’une responsabilité collective qui va aider à accélérer les procédures et engager les travaux sans délai.

Le ministre a souligné que la centrale de Nobéré permettra de renforcer le parc national de production solaire, estimé aujourd’hui à 226,5 MWc d’énergie solaire, pour le porter à plus de 275 MWc, tout en stabilisant le réseau grâce à son système de stockage : « C’est un projet, un levier pour notre souveraineté énergétique, un outil pour soutenir notre développement industriel et économique », a-t-il souligné.

Le ministre GOUBA a réaffirmé que le projet est inscrit parmi les priorités urgentes du gouvernement et appelle les acteurs à rester engagés jusqu’à la mise en service effective de cette infrastructure stratégique.

Le promoteur a, quant à lui, rappelé l’historique du projet muri depuis plus de huit ans et la vision qui l’a sous-tendu. « Ce projet est né d’un besoin urgent de produire une énergie locale, durable et suffisante pour transformer notre économie. »

Le projet sera réalisé sur un site de 270 hectares, avec un financement estimé à plus de 80 milliards de francs CFA, par des investisseurs étrangers et des partenaires burkinabè.

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DCRP/MEMC