Nigeria : Lagos et Lafarge s’allient pour transformer les déchets en carburant
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Ces derniers mois, les autorités de Lagos au Nigeria ont signé plusieurs contrats visant la valorisation, énergétique notamment, des déchets, dans le cadre d’une politique axée sur une gestion plus durable.
Lafarge Africa PLC, filiale du groupe spécialisé dans la construction Holcim participera à la production de carburant alternatif à partir de déchets non recyclables à Lagos, au Nigeria. L’information a été relayée par la presse locale le lundi 17 février 2025.
Le projet a fait l’objet d’un protocole d’accord impliquant la compagnie et le gouvernement de l’État de Lagos. Selon les termes de cette entente, Lafarge collectera et traitera des déchets non recyclables et combustibles, avant de les acheminer vers son usine d’Ewekoro, dans l’État d’Ogun, au sud-ouest du Nigeria.
« Les déchets produits dans le cadre de ce partenariat seront utilisés comme combustible alternatif dans nos fours à ciment, remplaçant ainsi les combustibles fossiles, réduisant notre empreinte carbone et contribuant à la décarbonation du Nigeria », a déclaré Lolu Alade-Akinyemi, le patron de Lafarge. Et d’ajouter, « En redirigeant les déchets non recyclables et combustibles des entreprises et des décharges de Lagos vers notre usine d’Ewekoro, nous faisons un pas important vers un avenir plus propre et plus durable ».
Un projet en faveur d’une gestion plus durable des déchets
Pour Tokunbo Wahab, le commissaire à l’environnement et aux ressources en eau de l’État de Lagos qui s’est également exprimé sur ce développement, la signature de ce protocole reflète la vision de deux parties prenantes « d’un Lagos où les déchets sont gérés efficacement et utilisés comme ressource pour la croissance économique et la durabilité environnementale ».
À ce propos, il faut souligner que Lagos, l’une des plus importantes mégalopoles du Nigeria, selon des données de Macrotrends, génèrerait chaque jour, entre 13 000 à 15 000 tonnes de déchets solides, soit l’équivalent d’environ 490 remorques.
Ces derniers mois, le gouvernement local de Lagos s’est engagé dans plusieurs partenariats dans le but de limiter ce flux quotidien de déchets. Le dernier exemple en date concerne l’entreprise néerlandaise Harvest Waste qui s’est engagée à construire une usine de valorisation énergétique des déchets capable de produire entre 60 et 75 MW d’électricité.
Tokunbo Wahab a réaffirmé l’engagement de l’État de Lagos à poursuivre le développement de partenariats innovants afin de limiter la production de déchets, réduire les émissions de gaz à effet de serre et promouvoir une économie circulaire.
Agence ecofin