Mali-7ème Session ordinaire du CESEC : garantir un cadre assaini aux investisseurs
Le secteur minier est un important contributeur au budget national, ainsi qu’à l’économie nationale et locale. Selon les données du rapport ITIE 2023, il contribue pour 28% aux recettes de l’Etat et un peu plus de 9% au PIB.
Parlant de la situation actuelle au sein du secteur minier, le Ministre des Mines le Pr Amadou KEITA a expliqué que depuis plusieurs mois, l’actualité nationale voire internationale est rythmée par les négociations et renégociations engagées avec les sociétés minières pour d’une part situer leurs responsabilités dans les manquements pointés par l’audit du secteur minier conduit en 2022 et pour, d’autres part, redéfinir les bases de notre collaboration et de notre partenariat.
« En adoptant le Code minier de 2023 ainsi que la Loi relative au Contenu local, il est évident que l’exploitation minière telle que nous l’avons connue ne pouvait se poursuivre sans un changement de paradigme profond », a dit le Ministre des Mines qui s’est réjoui de la communauté de vision d’avec l’ensemble des sociétés minières sur la nécessité des réformes entreprises et sur le besoin d’un partenariat nouveau qui permettra aux populations maliennes de tirer d’amples bénéfices de cette exploitation minière, mais aussi de garantir un cadre assaini aux investisseurs.
PRESERVER LES INTERETS DE L’ENSEMBLE DES PARTIES PRENANTES « L’article 42 de notre Constitution dispose que « l’Etat dispose du droit souverain sur les richesses et les ressources naturelles situées sur son territoire.
L’exploitation de ces richesses et ressources naturelles doit être assurée dans le respect des règles de protection de l’environnement et dans l’intérêt des générations présentes et futures. Fort de cela, il revient aux gouvernants de structurer son action pour préserver les intérêts de l’ensemble des parties prenantes » », a indiqué le Ministre KEITA.
Ainsi, le Code minier de 2023 permettra d’accentuer les apports économiques et financiers du secteur avec notamment la hausse de la part de l’Etat dans les sociétés minières de 20% maximum à 30% avec un surplus de 5% réservé aux nationaux, et la création de cinq (5) fonds de développement dont les bases taxables seront, selon le cas, le chiffre d’affaires des sociétés minières ou les taxes fixes.
En plus, la loi relative au Contenu local qui met accent sur la prestation des sociétés détenues à au moins 51% par des maliens, la formation du capital humain malien, le transfert de compétences ou encore l’indexation de certaines taxes sur le cours de l’or sont au cœur des préoccupations du gouvernement du Mali à travers le Ministère des Mines.
Ccom/M. Mines