Lutte contre le changement climatique : Un projet pour restaurer la ceinture verte de Ouagadougou

C’est le mardi 10 décembre 2024, que la mairie de Ouagadougou et l’ONG Rikolto ont procédé au lancement du projet intitulé « Restaurer la ceinture verte pour atténuer le changement climatique à Ouagadougou ». Ce projet s’étalera sur trois ans et a pour objectif de renforcer la capacité de séquestration du carbone de la ceinture verte de Ouagadougou. Une façon de lutter contre la crise climatique dont les effets n’épargnent pas notre pays le Burkina Faso.

Face à la crise climatique, les Etats, leurs démembrements et autres institutions se mobilisent et entreprennent des initiatives pour atténuer ses effets. C’est dans cet élan que la mairie de Ouagadougou et Rikolto International ont mis en branle ce projet visant non seulement l’atténuation de la crise climatique mondialisée mais aussi de renforcer la capacité d’adaptation climatique des femmes et des jeunes à travers le développement d’une économie inclusive et verte dans l’espace de la ceinture verte. Dans sa mise en œuvre, l’ONG Rikolto à la responsabilité de la coordination générale du projet et des activités spécifiques liées au renforcement des capacités du groupe-cible, à l’entrepreneuriat vert et au dialogue multipartite. Et la mairie se chargera de superviser l’aménagement des espaces.

Pour le président de la délégation spéciale de la commune de Ouagadougou, M. Maurice Konaté, les retombées de ce projet se situent à plusieurs niveaux. Ainsi, il souligne qu’il «va contribuer à restaurer la ceinture verte. Donc, un problème environnemental sera résolu. Parce que nous attendons avec les effets anthropiques contribuer véritablement à atténuer les effets de changement climatique sur la ville de Ouagadougou en séquestrant le gaz carbonique. Le deuxième volet, c’est qu’il va permettre à des personnes démunies et aux déplacées internes de pouvoir mener des activités sur ce site et avoir quelques revenus pour faire face à leurs besoins ».

Le président se réjouit des résultats acquis que l’opérationnalisation de ce projet viendra consolider. Ainsi, il rappelle que son institution a réussi à restaurer plus de 40 hectares de terres. Et à offrir à plus de 700 femmes des activités génératrices de revenus telles que le maraîchage et l’entretien des arbres. « Ce projet contribuera à consolider les résultats déjà obtenus et à offrir à plusieurs centaines de femmes de nouvelles possibilités d’autonomisation socio-économique. Il est aussi une opportunité pour mettre à l’échelle les innovations et apprentissages des cinq dernières années de réhabilitation de la ceinture verte de Ouagadougou » a-t-il poursuivi.

Pour la représentante de l’ONG Rikolto au Burkina, Mme Bernadette Ouattara, Rikolto, son organisation ne menagera aucun effeort pour assurer la restauration d’une partie de la ceinture verte, y installer des producteurs et les accompagner pour la production de légumes.

Le projet est l’une des actions du Flanders international climate action. Un programme lancé par le gouvernement flamand en 2021 à travers lequel il appuie tous les pays à travers le monde, dans la lutte contre les changements climatiques. Ce programme est coordonné par G-STIC et le département de l’Environnement.

En rappel, Rikolto est une ONG belge experte en matière de gestion de projets de développement. Elle est spécialisée dans la promotion de l’entrepreneuriat inclusif, le développement de services de conseil aux entreprises et de modèles d’affaires inclusifs et innovants, la facilitation de processus multi-acteurs pour l’amélioration de l’environnement des affaires. L’ONG a plus de 50 ans d’expérience dans le partenariat avec les organisations de producteurs, les autres acteurs des systèmes alimentaires ruraux et urbains dans dix-sept pays sur cinq continents.

C’est en présence de l’ambassadeur de la Belgique au Burkina, M. Erwin De Wandel, que le projet a été porté sur les fonts baptismaux. Ce pays soutien des pays du sud dans la lutte contre le changement climatique, la lutte contre la désertification et la lutte pour la préservation de l’environnement en général est une priorité.

Ce projet est prévu prendre fin en 2027.

Hamidou TRAORE

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