Cours de l’or : HSBC relève ses prévisions pour 2025 et 2026
La hausse attendue des cours de l’or à 2625 et 2515 $/once, les deux prochaines années, représente une opportunité pour plusieurs pays africains où le métal jaune est le principal produit minier exploité, comme le Mali, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire.
La banque britannique HSBC a relevé, dans une note d’analyse publiée le mardi 8 octobre, ses prévisions moyennes concernant le prix de l’or à plusieurs échéances, évoquant une combinaison de facteurs favorables à un rallye haussier du métal précieux comme les risques géopolitiques, la poursuite de l’assouplissement monétaire et les déséquilibres budgétaires.
Pour 2024, la banque a relevé ses prévisions moyennes à 2395 dollars l’once contre 2305 dollars précédemment. Elle a également fait passer ses prévisions pour 2025 de 2105 à 2625 dollars l’once.
HSBC a par ailleurs estimé que le prix moyen de l’once du métal jaune devrait se situer à 2515 dollars en 2026 contre 2025 dollars dans sa précédente estimation. Les perspectives à long terme ont été relevées à 2200 dollars l’once, contre 2000 dollars auparavant.
La banque cite plusieurs facteurs qui devraient tirer les cours vers le haut. Il s’agit notamment des tensions géopolitiques persistantes, en particulier au Moyen-Orient, des incertitudes économiques persistantes et des anticipations de baisses de taux directeurs des grandes banques centrales, qui ont déjà stimulé la demande d’or en tant que valeur refuge.
En théorie, l’évolution des cours de l’or est négativement corrélée à celle des taux d’intérêt. Des taux d’intérêt plus élevés améliorent en effet le rendement de certains produits financiers comme les obligations, détournant les investisseurs du métal précieux, qui ne produit pas d’intérêts et ne génère pas des dividendes. La baisse des taux d’intérêt favorise, quant à elle, le recul des rendements des obligations, ce qui permet à l’or de retrouver son statut de valeur refuge, notamment dans un marché désorienté par de nombreuses incertitudes géopolitiques et économiques.
HSBC fait remarquer par ailleurs que l’augmentation des déficits budgétaires stimule aussi la demande d’or, notant que les banques centrales restent d’importants acheteurs d’or, bien que leurs achats aient diminué par rapport aux niveaux de 2022 et 2023.
Elle note cependant qu’un éventuel raffermissement du dollar américain, dû à la vigueur relative de l’économie et aux éventuelles baisses de taux dans d’autres économies, pourrait limiter la hausse des prix de l’or.
Quoi qu’il en soit, la hausse attendue des cours de l’or devrait profiter à de nombreux pays africains pour lesquels ce métal est une source importante de revenus en devises étrangères. Les Etats seront non seulement exposés directement à de potentielles augmentations des bénéfices en tant que détenteurs de parts dans les gisements aurifères, mais engrangeront aussi plus de taxes et de redevances calculées sur la base des revenus et des bénéfices des compagnies minières.
Agence ecofin