L’uranium africain attire l’australien Star Minerals

Les plus grands producteurs d’uranium en Afrique, la Namibie et le Niger, continuent d’attirer l’attention des investisseurs internationaux dans un contexte de demande mondiale croissante. En Namibie, la société australienne Star Minerals vient de conclure un accord pour l’exploration.

La société basée en Australie, Star Minerals, fait son entrée sur l’uranium africain en signant un accord avec le canadien Madison Metals pour acquérir jusqu’à 51 % du projet Cobra, en Namibie. L’opération qui implique un investissement de près de 4 millions $ sur trois ans, vise à mener des travaux d’exploration pour confirmer et améliorer les estimations initiales de ressources minérales.

« Nous sommes ravis d’ajouter un nouvel actif étranger au portefeuille de la société et nous avons hâte de travailler avec Madison pour confirmer et améliorer cette estimation, ainsi que pour tester le potentiel d’exploration passionnant dans la région », a commenté Ian Stuart, Président de Star Minerals.

Sur le projet Cobra, une précédente évaluation de ressources minérales de 15,6 millions de tonnes (titrant 260 ppm d’U3O8) a été réalisée. L’estimation n’a cependant pas été réalisée conformément au code JORC et le degré de fiabilité de la ressource n’est pas connu.

En attendant de voir les prochains développements sur ce projet d’uranium, il faut noter que l’arrivée de Star Minerals intervient alors que la Namibie cherche à augmenter les recettes tirées de son secteur minier, dépendant du combustible nucléaire ou encore du diamant. En 2023, les Mines ont compté pour 14,4 % du PIB et plus de la moitié des exportations namibiennes, selon la Chambre des Mines.

Par ailleurs, le regain d’intérêt pour l’uranium africain (Namibie, mais aussi Niger, Mauritanie, Tanzanie, Botswana, etc.) intervient alors que l’énergie nucléaire revient sur le devant de la scène à travers le monde. Lors de la dernière COP à Abu Dhabi, une vingtaine de pays ont annoncé leur intention de tripler la capacité mondiale d’énergie nucléaire d’ici 2050.

Cela devrait, selon les analystes, s’accompagner d’une hausse de la demande d’uranium, soutenant les prix du combustible. L’année dernière, le prix de l’uranium a ainsi presque doublé pour franchir la barre des 100 dollars la livre en janvier 2024, une première depuis 2007.

Agence ecofin

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