Botswana : Une compagnie britannique veut utiliser l’intelligence artificielle pour rechercher des diamants
Le Botswana est le premier producteur africain de diamants principalement grâce aux performances des mines exploitées par De Beers et le canadien Lucara. D’autres sociétés sont actives dans l’exploration et l’une d’elles mise sur des méthodes novatrices.
Le britannique Botswana Diamonds appliquera des techniques d’intelligence artificielle à sa base de données compilant ses résultats d’exploration au Botswana. C’est l’annonce faite le 9 avril par la compagnie minière qui précise que cela facilitera la recherche de gisements de diamants.
Botswana Diamonds dispose en effet d’une base immense de 380 giga-octets, comprenant environ 375 000 km de données géophysiques aéroportées et 228 000 résultats d’échantillons de sol. La société soumettra cette base à Xplore, une technologie de prospection développée par Planetary AI en partenariat avec International Geoscience Services.
Il s’agit d’un système combinant différentes méthodes d’apprentissage automatique qui permettent aux ordinateurs de comprendre, d’interpréter et de raisonner avec les données d’une manière similaire à la compréhension humaine. Agissant comme un géologue sans les limites humaines de ce dernier, Xplore pourra identifier les zones de minéralisation potentiellement riches en diamants ou en d’autres minéraux, afin que la compagnie y mène des forages.
« Notre base de données minérale est trop importante pour être analysée par des humains en temps voulu […]. Les bases de données massives se prêtent à l’analyse par des modèles de données à grande échelle basés sur des ordinateurs et des techniques d’intelligence artificielle qui peuvent analyser des quantités substantielles de données en peu de temps », explique John Teeling, président de la compagnie.
Il faut souligner que Botswana Diamonds n’est pas la première société à apporter l’intelligence artificielle dans l’exploration minière en Afrique. Depuis plusieurs mois, la startup américaine KoBold Metals s’est fixé pour objectif de découvrir du cuivre en Zambie grâce à l’intelligence artificielle. Au-delà de l’exploration, l’intelligence artificielle jouera un rôle de plus en plus important dans l’industrie minière à long terme, en apportant des gains de productivité et d’efficacité dans l’exploitation minière et le traitement des minéraux.
Outre le Botswana où elle détient plusieurs permis d’exploration dans la région du Kalahari, rappelons que Botswana Diamonds est active dans deux autres pays d’Afrique australe, le Zimbabwe et l’Afrique du Sud. Un éventuel succès au Botswana pourrait pousser la compagnie à utiliser l’IA dans ces deux pays.
Agence ecofin